La Jeanne d’Arc, futur héliport de Saint-Tropez ?

mercredi 2 décembre 2009

Le croiseur porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, qui vient de partir mercredi pour son 45e et dernier tour du monde, connaîtra-t-il une meilleure fin de vie que le porte-avions Clémenceau , actuellement désossé dans le chantier naval de démolition Able UK, sur la rivière Tees, au nord de l’Angleterre ? Plusieurs associations s’activent en ce sens. Pas question pour elles de voir l’ancien navire-école des officiers sortis de Navale finir sous les chalumeaux anglais.

Photo Gregorio Binuya/ABACAPRESS.COM D’après nos informations, l’une des solutions envisagées consisterait à transformer le porte-hélicoptères en héliport public ancré... au beau milieu de la rade de Saint-Tropez ! Cette retraite - civile, en quelque sorte - permettrait ainsi au bâtiment de conserver sa vocation aéronautique. La Jeanne d’Arc ne naviguerait plus, sinon pour être remorquée chaque hiver à l’abri, à La Ciotat ou à La Seyne-sur-Mer. Ce projet retient toute l’attention des élus locaux.

Le projet semble faire l’unanimité
La noria d’hélicoptères qui sillonnent chaque été la presqu’île de Saint-Tropez trouverait enfin une base et pourrait adopter des trajectoires évitant le survol des agglomérations. Pas négligeable, quand on sait que la densité du trafic local est deux fois plus forte qu’en région parisienne ! Rien d’étonnant, donc, à ce que des associations de riverains voient d’un bon oeil cet héliport en mer. Les transporteurs aériens, eux, sont séduits par les six plots d’atterrissage du projet, sa distribution de carburant, ses équipements anti-incendie et ses hangars pouvant recevoir un atelier de maintenance.

Les postes et les cabines des sept cents hommes d’équipage pourraient être réaménagés et transformés en logements pour recevoir l’été quatre cents travailleurs saisonniers. Une bouffée d’oxygène pour les services sociaux des municipalités de la Côte. Un projet d’hôtel de luxe de quarante chambres associé à un restaurant gastronomique est également à l’étude. Enfin, une partie du navire pourrait être ouverte aux visites du public. "Un groupe hôtelier suisse est prêt à investir dix millions d’euros" dans le projet, nous assure Gérard David, président de l’Union française de l’hélicoptère qui propose déjà un planning de mise en oeuvre.

Dix-huit mois de travaux avec l’incontournable désamiantage, le démontage des chaudières, des hélices, l’aménagement des cabines sont nécessaires. L’arrivée de la Jeanne d’Arc en rade de Saint-Tropez pourrait intervenir au cours de l’été 2012. Un gestionnaire d’aéroport a déjà fait acte de candidature pour exploiter l’héliport relié par navette maritime à la terre ferme. Les services maritimes côtiers ont déjà prévu d’intégrer une halte Jeanne d’Arc dans leurs circuits autour du golfe. La Marine nationale étudie actuellement le projet. Une décision sera prise d’ici au 27 mai prochain, date du retour de la Jeanne d’Arc à Brest. Thierry Vigoureux source

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