Bléré (37). Il y a quinze jours, un hélicoptère du Samu 41 s’est trouvé nez à nez avec un avion militaire qui n’avait été signalé par aucune tour de contrôle.
Le docteur Christian Laboute, médecin urgentiste au Samu 41, a encore l’image dans la tête. Toute l’équipe qui était à bord de cet hélicoptère a vu cet énorme avion militaire, de type Transall, débouler sans prévenir devant le pare-brise de l’appareil du Samu. Tous ont l’impression de l’avoir échappé belle.
Il y a quinze jours, en effet, l’hélicoptère du Samu 41 s’était rendu à Bourges pour prendre en charge un malade qui devait être transféré à Tours. Une mission courante pour cette équipe, composée d’un pilote, d’un médecin urgentiste et d’un infirmier pour accompagner le malade.

“ Cet avion n’était pas signalé ”
« A l’approche de l’aérodrome de Bléré - Amboise, explique le médecin, le pilote de l’hélicoptère a fait une annonce pour nous signaler. Personne ne lui a répondu sur la fréquence. Et soudain, nous avons vu débouler cet avion militaire sur la gauche. Notre pilote a juste eu le temps de plonger pour l’éviter, car nous étions à la même altitude ». Manifestement, le crash a été évité de peu, alors que, dans les airs comme sur terre, les véhicules du Samu sont prioritaires. « Nous, nous volons toujours sous transpondeur, ajoute le docteur Laboute. Cela veut dire que notre présence est détectée par toutes les tours de contrôle. Cet avion militaire, lui, n’était pas signalé ».
Par radio, après ce croisement à hauts risques, le pilote du Transall a précisé à l’équipe du Samu qu’il n’avait pas obligation de se signaler. « Nous avons cependant rapporté cet incident au contrôle aérien de Cinq-Mars-la-Pile, ainsi qu’à la direction de l’aviation civile, précise le médecin. Nous n’en voulons à personne, mais il faut éviter que cela se reproduise ».
Selon les informations de l’équipe médicale, cet avion militaire serait basé à Évreux et effectuait ce jour-là un vol entre Poitiers et Orléans.
Aucun des pilotes n’aurait signalé l’incident après l’atterrissage de l’appareil à Orléans, ce qui ne semble pas conforme aux règles.
En tout cas, l’hélicoptère du Samu 41 n’a dû son salut qu’aux réflexes de son pilote. Caroline Devos source
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25-11-2009 - Nous avons relaté dans notre édition d’hier l’accident qui a bien failli survenir, il y a une quinzaine de jours, entre un Transal militaire et un hélicoptère du Samu 41 non loin de Bléré.
Le pilote de l’hélicoptère avait évité d’extrême justesse le gros appareil qui ne s’était pas signalé.
Philippe Ratton, pilote d’ULM de Loisirs Loire Valley, donnant nombre de baptêmes de l’air, ou ayant participé à des émissions comme « Échappées belles » ou « Des racines et des ailes », a immédiatement réagi.
« Depuis cette année, j’ai dû gérer une dizaine de ces rencontres très problématiques avec des avions ne prenant pas la peine de se signaler. »
« Deux notamment se sont révélées particulièrement dangereuses avec un Mirage et un Rafale, la première à la mi-juillet, la seconde un mois plus tard. Ces avions, qui volent à vue à 600 m/seconde, n’ont pas le temps de nous voir. »
Les démarches qu’il a effectuées auprès des autorités compétentes sont, pour l’instant, restées sans effet, si on excepte les Alphajet de Tours, qui adoptent aujourd’hui un itinéraire évitant Chenonceaux.
Car une chose serait assez simple : que les avions militaires conservent, bien sûr, leur part de l’espace aérien, mais évitent par exemple de survoler – a fortiori à basse altitude – les lieux très touristiques que sont les châteaux de la Loire, destination privilégiée des avions ultralégers.
Une question sur laquelle nous pourrons revenir prochainement. source