L’escadron d’hélicoptères vitrine de la BA 126
mardi 20 octobre 2009
À la base aérienne de Ventiseri-Solenzara, l’escadron d’hélicoptères bénéficie de 66 personnes sur un effectif théorique, pour des missions diversifiées, y compris au service du public.Ce matin-là, les deux Super Puma étaient en de bonnes mains, celles des mécaniciens. Pilotes et sauveteurs, eux, étaient encore sous le coup de l’émotion suscitée par la réussite d’une mission. Le lundi 12 octobre dernier, six personnes s’en tiraient saines et sauves malgré le crash de leur avion au large de Porto. L’escadron d’hélicoptères de la base aérienne de Ventiseri était de la partie.
Le gabarit pour défier la météo, la soute pour transporter du monde
Ils font parfois du transport logistique, voire du levage dans cette mission souvent complémentaire des moyens de la Sécurité Civile. La recherche et le sauvetage de personnes constituent cependant les interventions qui les tiennent le plus en haleine. En mer, en montagne ou ailleurs, L’escadron sort dès que les moyens mobilisés en premier appel s’avèrent insuffisants.
Il va jusqu’à sortir le premier quand un chalutier peine au large dans des creux de cinq mètres, ou qu’un skipper blessé ne peut plus manoeuvrer son voilier. La météo, le nombre de personnes à évacuer, parce que le puma peut aussi couvrir des distances plus importantes, telles sont souvent les conditions d’intervention. « Quand il faut évacuer une victime sur le continent en volant à 500 pieds à cause d’un souci pulmonaire », explique le major Peuchot. « Pour un secours en mer, si l’intervention est loin de la côte, de nuit, par une météo difficile, le Super Puma est alors intéressant », ajoute le capitaine Vincent Duvillard.
La soute de l’appareil offre, par ailleurs, un espace supérieur à celui des autres hélicos de secours disponibles en Corse, jusqu’à six victimes couchées. Souvent, la présence des moyens de la BA 126 est plus que salutaire. « Lors de l’accident de Rospigliani au soir du concert des Muvrini, ou encore la nuit où nous avons évacué sur le continent six bébés prématurés avec la soute pleine de couveuses », se souvient le major Peuchot. Ce dernier avoue qu’il a toujours eu de la chance dans l’exercice de sa mission. « Tout s’est toujours bien passé. Mais il faut insister, c’est grâce à notre temps passé à l’entraînement, mais aussi à nos mécanos qui nous permettent de monter dans des machines au top, sans avoir à se poser la moindre question au décollage ».
En août dernier, l’escadron qui existe depuis 1964 a bénéficié d’une montée en puissance considérable de ses moyens. À l’évidence, son utilité sur plusieurs fronts est plus que reconnue. Noël Kruslin source