L’hélico du Samu en pleine ascension à Nantes

samedi 10 octobre 2009

Transferts de malades ou interventions d’urgence : la voie aérienne compile les avantages. Explications.
De moins en moins au sol et de plus en plus dans les airs. Depuis 2003, l’hélicoptère du Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) des Pays de la Loire, basé à Nantes, augmente chaque année son nombre d’heures de vol. « Nous sommes à 600 heures par an, avec la perspective de passer à 700 heures », confie Frédéric Berthier, médecin responsable du Samu. Grâce à un terrain peu accidenté, l'hélicoptère du Samu - désormais repeint en jaune - peut se poser à peu près partout en Loire-Atlantique. DR Les transferts de malades entre les hôpitaux de la région représentent trois quarts de l’activité de l’hélicoptère. Le dernier quart consiste en l’aide médicale d’urgence de type accident ou malaise.

Cette croissance s’explique avant tout par l’efficacité de ce moyen de transport. Le premier avantage est évident : le gain de temps. L’hélicoptère vole à 280 km/h et ne connaît pas les bouchons. « Se rendre sur un accident en forêt du Gâvre, ça prend plus de 40 minutes par la route, et moins de 15 minutes par les airs », cite en exemple Patrick Nicolle, pilote et responsable de l’Hélismur nantais. D’autant qu’aujourd’hui, les pilotes bénéficient de moyens technologiques toujours plus performants. « Avoir les coordonnées GPS du lieu sur lequel on se rend, c’est une aide, et ça peut aussi être une précision importante pour les secours sur place. On est capable de leur dire si on sera sur place dans 18 ou 23 minutes ».

Un obstacle : la météo
« Le transport du patient vers le plateau technique est un des seuls moments dont le temps puisse être compressé avant une intervention chirurgicale », renchérit Frédéric Berthier. La qualité du transport s’en trouve également améliorée. « Il y a beaucoup moins d’accélérations, de décélérations et de sous-virage que lors d’un transport terrestre. C’est un bénéfice important pour des patients gravement touchés ».

Le déclenchement de l’hélicoptère passe par la cellule de crise du Samu, qui gère les appels téléphoniques d’urgence. « Notre rôle est de coordonner les demandes d’intervention dans la région en donnant la priorité au patient qui a besoin d’être hospitalisé le plus vite », précise Frédéric Berthier.

Seule la météo - surtout un plafond nuageux trop bas - peut faire obstacle au décollage de l’appareil. Les cinq pilotes qui se relaient par tranche de 12 heures sont les seuls à prendre la décision de s’envoler ou non. « On ne dévoile jamais la situation du patient au départ car on ne doit pas mettre au pilote une pression inutile qui pourrait influer sur sa décision et l’inciter à prendre des risques inconsidérés », fait valoir le médecin du Samu. « Mais dans l’ensemble, on refuse quand même assez peu de missions », précise le pilote. Jérôme Jolivet source

Repères

Équipage
Le pilote emmène dans son appareil une équipe Smur composée d’un médecin urgentiste, d’un infirmier et d’un ambulancier. À bord se trouve tout le matériel de réanimation nécessaire : médicaments, matériel de ventilation artificielle, surveillance des paramètres vitaux etc.
L’hélicoptère vole à 280 km/h et ne connaît pas les bouchons.

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