Opération d’hélitreuillage au large de Nouméa

vendredi 18 septembre 2009

Un exercice d’hélitreuillage a eu lieu hier matin dans le lagon, en face de Nouméa, entre l’équipage de l’Alouette 3 de la frégate Vendémiaire et celui de la vedette Croix du Sud de la Société nationale de sauvetage en mer de Nouvelle-Calédonie. Spectaculaires, les manœuvres ont été observées par plusieurs plaisanciers présents sur zone. Elles ont été riches d’enseignements pour les sauveteurs.
Le plongeur vient d'être déposé sur le pont arrière de la vedette Croix du Sud.Pilotée par le lieutenant de vaisseau Arnaud Cadieu, l’Alouette a tout d’abord déposé son plongeur, le maître Harry Heredia, en l’hélitreuillant sur le pont arrière de la vedette Croix du Sud. La frégate a ensuite transféré un brancard nacelle. Le plongeur de la marine a expliqué aux secouristes de la SNSM la procédure à appliquer pour y placer le blessé fictif et le hisser ensuite à bord de l’aéronef. Il n’y avait personne dedans mais le brancard était lesté avec des poids correspondant à celui d’un homme.
Les simulations avec une personne médicalement conditionnée sont en effet interdites dans la marine car il est inutile d’ajouter un risque à une opération délicate. Pour le commandant Cadieu, qui était auparavant chef de bord d’un Super Frelon pour les missions SAR (Search and rescue) en haute mer dans l’Atlantique, cette première opération n’a été qu’une formalité. « C’est plus facile ici dans le lagon. En haute mer, à l’extérieur du récif, ce serait différent », a-t-il expliqué.
Le deuxième exercice avait pour objectif de remonter à bord le plongeur depuis la plage arrière de la vedette. Pour le troisième et dernier exercice, la manœuvre, consistant à déposer et à récupérer le plongeur sur la plage avant de la vedette, était plus délicate. En effet, dans cette position, l’hélicoptère survole le bateau à une dizaine de mètres à la verticale et le pilote n’a aucun repère visuel. Il doit alors faire totalement confiance au treuilliste, en l’occurrence le second maître Benoît Henri, qui le guide à la voix dans l’approche finale : « Un mètre à droite, un mètre à gauche, un mètre en avant, un peu en arrière… Stop. »
En vol stationnaire, le treuilliste effectue alors la manœuvre de descente et le duo qu’il forme avec le pilote opère de la même manière pour récupérer le plongeur.

« C’est une expérience acquise, apportée par la Marine nationale, qui est irremplaçable pour les volontaires de la SNSM »
Pour le commandant Cadieu, habitué à intervenir dans les fortes tempêtes d’ouest en Atlantique avec des vents à plus de 60 nœuds, dans des lames qui transforment souvent le plongeur en bête de traîne de pêche au vif, la vingtaine de nœuds soufflant sur le lagon ensoleillé a été une partie de plaisir. La préparation du brancard qui doit être hélitreuillé avec un blessé, en l'occurrence remplacé par du lest pour réaliser l'exercice. Et le plongeur a goûté le même sentiment plutôt que l’eau de mer. Celui qui a apprécié le mieux tout le sel de la coopération entre les marins de l’aéronavale et les sauveteurs est le président de la SNSM de Nouvelle-calédonie, Edmond Martin. Il a trouvé « particulièrement instructif cet exercice qui a développé une synergie en coordonnant les efforts des aéronautes et des marins. Tout s’est passé comme dans la réalité, ce qui nous permet maintenant se savoir comment cela se déroule exactement. C’est une expérience acquise, apportée par la Marine nationale, qui est irremplaçable pour les volontaires de la SNSM », a-t-il conclu.

Les équipages à la manœuvre
L’équipage de l’Alouette 3 était composé de quatre personnes : le pilote, le commandant Arnaud Cadieu ; le copilote, l’aspirant Nicolas Gross ; le treuilliste secouriste, le maître Benoît Henri, et le plongeur, le maître Harry Heredia.
Du côté de la SNSM, la vedette Croix du Sud était commandée par le patron titulaire Yvon Raffin, assisté de deux autres patrons, David Plumley et Pascal Primot ; du moniteur de secourisme, Raphaël Riquet ; de Patrick Desheraud, plongeur et sous patron ; et enfin des canotiers Annie Ferrary et Hervé Grandjean. Une assistance extérieure était assurée à bord d’un canot pneumatique semi-rigide piloté par le délégué adjoint de la SNSM en Nouvelle-Calédonie, Patrick Gillet, à l’origine de l’organisation de cet exercice. source

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