Héli-Union attend son simulateur pour 2011

jeudi 10 septembre 2009

Héli-Union compte doubler le chiffre d’affaires de son centre d’entraînement de l’aéroport Angoulême-Cognac en investissant dans un simulateur unique en Europe.
La morosité économique ambiante n’aurait donc aucune prise sur Héli-Union training center. Filiale du groupe Héli-Union l’école de pilotage d’hélicoptères, basée à proximité du tarmac de l’aéroport Angoulême-Cognac, investit sept millions d’euros dans un nouveau simulateur, réplique mouvante sur vérins d’un Dauphin N3, l’hélicoptère utilisé lors des missions offshore, coeur de métier d’Héli-Union, mais aussi lors des sauvetages en mer ou des évacuations sanitaires.
Patrick Berthault, Daniel Braud et Jean-Christophe Schmitt dans l'actuel entraîneur de procédures d'Héli-Union training center - Photo Isabelle Louvier« Ce simulateur est beaucoup plus sophistiqué que notre actuel entraîneur de procédures. Il permet d’imaginer, sans prévenir le stagiaire, des pannes que nous n’aurions pas pu tester sur des machines réelles », raconte Christian Guibert, responsable du site charentais...
Le simulateur, en construction à Cergy-Pontoise dans les usines de Thalès et attendu en Charente au premier trimestre 2011, sera unique en Europe. « Nous avons signé un contrat de partenariat avec Eurocopter, premier constructeur mondial d’hélicoptères », explique le PDG d’Héli-Union, Jean-Christophe Schmitt. « Cela veut dire que quand Eurocopter vendra un Dauphin N3 en Europe, il vendra dans le même temps un volant d’heures de formation dans nos locaux charentais. Et si l’hélicoptère évolue techniquement, le simulateur bénéficiera lui aussi des évolutions »... Preuve que la demande existe, « dès l’annonce de l’achat du simulateur, nous avons reçu des appels de sociétés des États-Unis ou du Canada pour des rendez-vous ».
Jean-Christophe Schmitt pense ainsi que l’école de pilotage va, à l’horizon 2012, doubler son chiffre d’affaires, actuellement de 3 millions d’euros... Mais aussi doubler ses effectifs, qui culminent à huit salariés aujourd’hui, et sa clientèle d’environ 300 stagiaires en 2009... « Pour 2009, cela représente 5 000 nuitées sur le territoire ». Et donc deux fois plus dès que le simulateur aura trouvé son rythme de croisière.

Neuf mètres de haut
Une perspective qui fait briller les yeux du président de la CCI d’Angoulême, Daniel Braud, enthousiaste après la visite du site Eurocopter à Marignane : « Là-bas, ils ont un simulateur qui tourne 20 heures par jour ! On ne peut que se féliciter d’un tel investissement qui va faire connaître la Charente dans toute l’Europe ».
Une satisfaction partagée par Patrick Berthault, président du Smac, le syndicat mixte des aéroports de Charente qui regroupe les partenaires publics de l’aéroport. « Nous allons investir 1,5 à 2 millions d’euros pour reconfigurer le site aéroportuaire », annonce Patrick Berthault, avant de préciser que le Smac récupérera son investissement sous forme de loyers...
Le simulateur a besoin d’être abrité dans un bâtiment dont la hauteur de plafond culmine au minimum à neuf mètres. Il occupera donc la totalité du hangar H9, actuellement à disposition des véhicules d’incendie et de secours qu’il conviendra de reloger. « Le comité syndical du Smac se réunira au mois d’octobre pour valider ces options, indique Patrick Berthault. L’arrivée de ce simulateur est une aubaine et nous ferons en sorte que les 1 000 m² du hangar H9 soient disponibles en décembre 2010 ». Début des travaux six mois plus tôt, en juin. Bertrand Ruiz source
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HÉLI-UNION prend de l’altitude
L’école de pilotage investit 7 millions à Champniers dans un simulateur de vol unique au monde. A la clé, d’importantes retombées pour le département.<br />
Sans doute l’un des jeux vidéo les plus chers au monde : 7 millions d’euros. Un simulateur de vol hi-tech, petite merveille de technologie, que le groupe Héli-Union a choisi de s’offrir pour l’installer sur son site de l’aéroport d’Angoulême-Cognac à Brie-Champniers. L’appareil est en cours de réalisation chez Thales à Cergy-Pontoise, en collaboration avec Eurocopter, le premier constructeur mondial d’hélicoptères. Il sera livré au premier semestre 2011.
« Il s’agit du premier simulateur dédié aux hélicoptères Dauphin N3 qui constituent l’essentiel de notre flotte », se félicite Jean-Christophe Schmitt, le directeur général d’Héli-Union. Un jouet de plus de 10 tonnes, monté sur vérins, qui permet de reconstituer les conditions de vol réelles, de simuler des incidents, des pannes impossibles à effectuer en vol. C’est un équipement unique au monde qui va permettre de tout doubler pour le « training center » implanté sur le site de Champniers depuis 2003. Les emplois, le hangar, le chiffre d’affaires, le nombre de stagiaires pilotes accueillis chaque année par le centre de formation et de perfectionnement.
De 8 à 16 salariés, de 3 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires, 300 à 500 pilotes de plus que les quelque 350 en formation chaque année sur le simulateur « basique » et généraliste déjà en place. Et l’aménagement du hangar 9, voisin des installations Héli-Union sur le site. L’enjeu est de taille. Y compris pour la Charente qui espère bénéficier des retombées de l’opération. C’est ce qui a incité la chambre de commerce et d’industrie (CCI) et le syndicat mixte de l’aéroport (Smac) à s’associer à l’opération.
Le partenariat signé entre Héli-Union et Eurocopter devrait assurer le succès de l’entreprise. « Nous avons décroché l’exclusivité des formations Eurocopter pour l’Europe pendant dix ans », annonce Jean-Christophe Schmitt. En clair, quand le fabricant vend un hélicoptère, il vend aussi des heures de formation, de prise en main. « Et ces heures seront automatiquement effectuées à Angoulême ».

Quatre mille nuitées en plus
A la clé, encore, la formation des pilotes « maison ». « Nos clients, quasi exclusivement des compagnies pétrolières et gazières à qui nous livrons un service de transport jusqu’à leurs plateformes offshore, comme Total ou Exxon, sont de plus en plus regardantes sur le niveau de sécurité de nos vols, et donc de formation des pilotes », explique le directeur de l’entreprise. L’appareil sera également ouvert à la formation initiale des pilotes, au perfectionnement et à la qualification - obligatoire - de tous ceux qui volent sur Dauphin. Des formations qui s’étalent de quelques jours à quinze mois. « Aujourd’hui, nous sommes encore très franco-français, reconnaît Jean-Christophe Schmitt. On va devoir s’internationaliser. Dispenser les cours en anglais ». Depuis l’annonce, lors du salon du Bourget, « on reçoit déjà des coups de fil des Etats-Unis, d’Angleterre, du Canada pour des rendez-vous ». Dès lors, « on table sur un objectif de 3 000 heures de formation annuelle ». C’est plus de 8 heures par jour, à près de 1.000 euros l’heure.

L’intérêt de la chose n’a pas échappé aux acteurs locaux. Pas seulement parce que Daniel Braud, le président de la CCI, est revenu enthousiaste de sa visite la semaine dernière chez Thales à Marignane. « Parce que c’est surtout un investissement important pour la Charente. C’est aussi augmenter l’attractivité de notre plateforme aéroportuaire. Et, au minimum, 3.500 à 4.000 nuitées supplémentaires chaque année, des retombées pour la restauration, pour le commerce ».

L’opération a un coût : 1,5 million d’euros pour le Smac et la CCI. « C’est le coût de l’aménagement du hangar 9 », confirme Patrick Berthault, le président du syndicat des aéroports de Charente qui annonce le début des travaux mi-juin 2010 pour une livraison en décembre 2010. Le Smac en profitera pour restructurer complètement l’aéroport : l’implantation des pompiers, de l’aéro-club…
Si l’opération a un coût, elle rapporte aussi. Héli-Union génère actuellement 88.000 euros de loyer annuel pour la CCI, qui sera revu à la hausse avec les nouvelles installations. Héli-Union paye une taxe forfaitaire pour ses atterrissages et décollages. « Et ce qui nous intéresse, ajoute Jean-Noël Petit, le directeur de l’aéroport, ce sont les mouvements supplémentaires qui sont rémunérateurs pour l’aéroport. A chaque fois qu’un de leurs visiteurs se pose, il paye ». Cela représente actuellement 30.000 euros de recettes annuelles. source

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