Dernier vol mercredi des Alouette belges, vendues à Mad Africa Distribution

dimanche 6 septembre 2009

L’armée fera mercredi ses adieux à son plus ancien hélicoptère, l’"Alouette II", qui quittera définitivement le service après un demi-siècle sous les cocardes belges et dont 23 exemplaires ont été vendus à la société bruxelloise, Mad Africa Distribution, a-t-on appris dimanche.
Le dernier vol d’une "Alouette" -il n’en reste que trois en état de prendre l’air- est prévu mercredi après-midi sur la base aérienne de Bierset, en présence de toute une série d’anciens pilotes, a-t-on indiqué de sources militaires.
L’"Alouette" est sur le point de fêter ses 50 ans au sein de l’armée belge, qu’elle a servi en Europe, mais aussi en Afrique -y compris au Congo alors belge- et même en Antarctique, en 1965-1966. Les trois premiers exemplaires, immatriculés de A1 à A3, avaient en effet été livrés le 26 octobre 1959 directement aux unités belges stationnées en Allemagne -pour éviter le paiement de taxes-, en faisant escale à la Plaine des Manoeuvres à Bruxelles.
Au total, la Belgique a acheté 81 "Alouette II", en plusieurs tranches en 1959, 1960, 1967, dans deux versions différentes, équipées respectivement d’une turbine Artouste et Astazou, pour l’Aviation légère de la Force terrestre (ALFT), dissoute en 2003. Aujourd’hui, seuls trois appareils sont encore opérationnels au sein du wing d’hélicoptères de Liège-Bierset. Ils ont été mis en vente publique le 26 mars dernier, tout comme vingt autres appareils retirés du service sont stockés sur la base de Weelde (province d’Anvers).

Une affaire à 900 000 euros
L’ensemble a été vendu à la société bruxelloise, Mad Africa Distribution, pour un montant de 900.000 euros -alors que le ministère de la Défense n’en espérait qu’un demi-million d’euros-, révèle ’Le Moniteur’ dans son édition de vendredi. Le responsable de cette société, David Verly, interrogé samedi par l’Agence BELGA, a admis qu’il comptait revendre les hélicoptères. "Éventuellement à Madagascar", même si "rien n’est encore fait", a-t-il précisé.
Des rumeurs insistantes avaient circulé voici quelques mois sur la vente de ces "Alouette" à Madagascar, un pays qui tente de sortir d’une grave crise politique grâce à un accord signé le 9 août par les quatre chefs de file des principales formations politiques de la Grande Ile. Le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), avait toutefois précisé début juillet que ces 23 hélicoptères sont "entièrement démilitarisés" et "l’équipement militaire enlevé ne fait pas et ne fera pas l’objet d’une vente".
Étant démilitarisés, les "Alouette" ne tombent pas sous le coup de l’arrêté royal du 8 mars 1993 réglementant l’importation, l’exportation ou le transit d’armes, de munitions et de matériels spécialement utiles à un usage militaire ou de maintien de l’ordre et de la technologie y afférente, avait-il précisé. Construit à plus de 1.600 exemplaires, l’"Alouette II", un hélicoptère léger polyvalent, a été retiré du service dans la plupart des nombreuses armées qui l’ont utilisé. source

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