Des jeunes prêts à décoller

mercredi 4 mars 2009

Pilote, mécanicien bord, radio, peloton de reconnaissance… L’Armée de terre ne manque pas de carrières du CAP à bac+2 à bord de ses hélicoptères. C’est ce qu’ont pu découvrir cet après-midi, à la caserne Laporte, une quinzaine de jeunes, avec tout un équipage d’hélicoptère Puma rien que pour eux.
Photo Diarmid COURREGESUne rencontre sur le terrain, organisée conjointement par la Mission locale de Brive et le bureau de recrutement de l’armée, à l’occasion de manœuvres entre le 126e régiment d’infanterie briviste et le 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau.
L’équipage vient tout juste de terminer des manœuvres conjointes menées depuis lundi avec le 126e RI dans le cadre de son prochain départ en Afghanistan. “L’objectif était de sensibiliser les fantassins à l’intervention d’hélicoptères, dans le cadre d’évacuation médicale, d’héliportage…”, explique le pilote au nom pas tout a fait inconnu, le capitaine Patier. Photo Diarmid COURREGES Le monde étant petit, c’est grâce à l’entremise de ce fils d’Etienne Patier, adjoint au maire de Brive, que cette rencontre a pu se réaliser. La Gazelle participant également aux manœuvres s’est envolée le matin même, le Puma, lui, est resté pour établir le contact avec la jeunesse.
Autour du Puma, l’équipage et les jeunes se sont organisés en petits groupes, plus propices à la discussion. Ignorant le ciel menaçant et le piétinement dans le terrain bien imbibé, les uns questionnent, les autres visitent l’hélicoptère, s’installent aux commandes, essaient les lunettes de visée nocturne, soulèvent une mitrailleuse…
L’armée m’attirait. J’avais envie de faire un métier un peu hors du commun. Photo Diarmid COURREGES J’ai déjà déposé un dossier de candidature. Après aujourd’hui, j’ai envie d’être pilote”, explique Marie-Charlotte, 20 ans, en fac d’histoire-géo, en quittant le cockpit, ravie “d’avoir un contact direct et d’en apprendre plus sur le métier”. Kevin et Anthony, tous les deux 17 ans et en 1ère S, sont également attirés par la carrière de pilote, “mais après le bac”. Hugo, 21 ans, une licence professionnelle en réseaux et télécommunications, n’attendra pas pour faire sa demande. Son camarade Kévin, 20 ans, lui, veut être parachutiste : “Demain, je dépose ma demande”.
Photo Diarmid COURREGESAurélie, 24 ans et un BTS transports en poche, en quête de travail dans la logistique. “Je sais maintenant que je peux trouver des débouchés dans l’armée, pourquoi pas ?” La carrière attire Zareen, 19 ans, qui vient d’arrêter ses études de Langues étrangères appliquées à Paris. “Mon frère est déjà militaire, au 126. C’est intéressant, surtout l’armée de terre, on peut devenir sous-officier, sans passer par des années d’études”.
Face au marché de l’emploi plutôt morose, il semblerait que les jeunes soient ainsi de plus en plus enclins à une carrière sous les drapeaux. Le prestige de “l’aventure” et “l’envie de se rendre utile” n’y sont pas étrangers. Il faut dire aussi que l’armée de terre a changé son mode de recrutement, en proposant par exemple des contrats d’officier au lieu de sous-officier pour ses candidats pilotes. Le recrutement est très large, ratissant du CAP BEP à bac+2. Photo Diarmid COURREGESPour plus d’efficacité, nous avons donc ciblé les jeunes qui rentrent dans ce créneau”, expliquait Ahmed Menasri, maire-adjoint à la mixité et cohésion sociale, et donc à la Mission locale.
Ravis d’avoir pu monter à bord d’un hélicoptère, les jeunes n’ont malheureusement pas pu faire un tour du Puma… qui s’est finalement envolé sans eux. Bientôt, peut-être, auront-ils quitté leur statut de “rampants” pour rejoindre celui de “navigants”. Marie Christine MALSOUTE source

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