Les lignes à haute tension inspectées en hélico
jeudi 5 mars 2009
Toute cette semaine, Réseau de transport d’électricité (RTE) contrôle les 1 200 km de lignes aériennes à haute et très haute tension de l’Oise.
A bord de l’Ecureuil, le spectacle est tout aussi impressionnant. Une fois par an, les techniciens de Réseau de transport d’électricité (RTE) contrôlent la totalité de leur patrimoine par hélicoptère.
Dans le milieu, on les surnomme les « lignards ». Leur mission est de surveiller et d’entretenir les lignes aériennes à haute et très haute tension, de 63 000 à 400 000 volts. Toute cette semaine, les spécialistes sont sur l’Oise et le Val-d’Oise, pour leur première campagne de l’année dans ces deux départements.
« En surplombant les ouvrages, nous pouvons vérifier les anomalies sur les conducteurs et regarder s’il y a des isolateurs cassés », détaille Jean-Luc Dedonder, responsable des treize lignards basés à Sarcelles (Val-d’Oise) et qui ont en charge l’Ouest parisien. Cette inspection aérienne se fait d’abord pour des raisons de sécurité et de sûreté. Elle est accompagnée de visites au sol, d’inspections des pylônes et de contrôles par thermographie. Cette dernière technique qui permet de repérer les échauffements se fait également par hélicoptère. Rien n’échappe aux yeux de l’équipage de l’Ecureuil. Les deux lignards qui ont pris place à bord de l’appareil disposent d’un logiciel couplé à un GPS, pour enregistrer les problèmes et en conserver l’historique. La ligne de 400 000 volts qui relie le poste de Neuilly-en-Thelle à celui du Plessis-Gassot (Val-d’Oise) est alimentée par les centrales nucléaires de Paluel et Penly, en Seine-Maritime, et de Gravelines, dans le Nord. Elle est l’une des dessertes stratégiques de la région parisienne.
Des pilotes spécialisés
Le public redécouvre les métiers ultra-spécialisés de RTE, à l’occasion des situations d’urgence provoquées par les grandes tempêtes, dont la dernière a dévasté le Sud-Ouest fin janvier. « J’y suis allé en renfort. On avait l’impression qu’un taille-haie géant était passé par là, raconte Didier Meynard. En 1999, on aurait cru à un bombardement ». Claire Guédon source