Deux hélicoptères neufs pour le sauvetage en mer

mercredi 29 juillet 2009

La Marine doit les commander pour 2010. De la famille des Super Puma, ils remplaceront les vétustes Super Frelon.
La vitesse de croisière de l'EC 225 est de 260 km/h, avec une autonomie de près de 1 000 km. De conception récente (2000), il est fabriqué par Eurocoptère, filiale d'EADS - Photo Ouest-FranceLa Marine nationale va acheter deux hélicoptères dédiés au secours en mer. Ces EC 225 seront livrés par Eurocoptère en janvier et avril 2010. Ce sont de gros appareils de la famille des Super Puma. Le contre-amiral Olivier de Rostolan, commandant de la force de l’aéronautique navale a annoncé la nouvelle en fin de semaine dernière lors d’une visite à la base de Lanvéoc-Poulmic. Deux autres options sont à l’étude : la mutualisation interarmées des appareils ou la location de deux machines. Bien que l’achat ne soit pas officialisé, c’est bien cette option qui semble retenue.
A Lanvéoc, la flottille 32 F est dédiée au sauvetage en mer et au soutien des sous-marins nucléaires de l’Ile Longue. Elle dispose notamment de cinq Super-Frelon à bout de souffle (le plus ancien date de 1971). Les préfets maritimes successifs se sont tous inquiétés de leur remplacement tardif.
L’appareil a largement rempli sa mission en secourant environ 1 500 personnes en mer. Des sauvetages toujours périlleux, dont certains sont emblématiques, comme l’Amoco Cadiz en 1978 (42 évacués), le Tanio en 1980 (31 évacués), l’Erika en 1999 (26 évacués).

En attendant NH 90
L’Erika justement, où une panne de treuil a contraint le premier appareil à faire demi-tour. Résultat, quand le pétrolier s’est brisé en deux, il y avait encore 21 marins à bord, heureusement tous secourus ensuite ! Panne de treuil encore lors de l’évacuation en Manche du porte-conteneurs MSC Napoli en janvier 2007, cantonnant les sauveteurs français au rôle de spectateur à côté des hélicoptères Seaking des Coast guards anglais.
Lors du naufrage de la P’tite Julie en juillet 2008 au large de l’Ile Vierge (un rescapé, deux morts, quatre disparus), l’arrivée du Super Frelon 2 h 30 après l’appel de détresse a de nouveau soulevé des questions sur la longueur du temps d’alerte.
Aujourd’hui, la flottille traverse une embellie, avec quatre appareils opérationnels sur cinq. Mais cette capacité est en dent de scie, en fonction des périodes d’entretien et des pannes. Garantir un appareil opérationnel devenait tellement difficile l’an dernier (certaines pièces de rechange n’existent plus), que l’armée de l’air est venue à la rescousse avec un Caracal (version militaire de l’EC225) en décembre 2008. Avec ces deux achats, la Marine, forte de son expérience, confirme qu’elle garde bien la main sur le sauvetage en mer. Même quand il s’agit de voler.
Le vrai successeur des Super Frelon, c’est le NH 90. Mais sa date de livraison est sans cesse reportée depuis 2005. On parle maintenant de 2011. Sébastien Panou source

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