Afghanistan : arrivée des 3 hélicoptères Tigre à Kaboul
lundi 27 juillet 2009
Le 26 juillet 2009, trois hélicoptères de combat Tigre sont arrivés sur l’aéroport de Kaboul par Antonov 124.
Ils complèteront le dispositif aérien de la coalition, notamment les 6 hélicoptères français, 3 Caracal et 3 Gazelle "Viviane", déjà présents sur le théâtre afghan au sein du détachement d’hélicoptères de Kaboul.
L’hélicoptère Tigre HAP (Hélicoptère d’appui et de protection) servira dans des missions de reconnaissance armée, d’appui et d’intervention au profit des troupes de la coalition.
Les trois Tigre sont mis en œuvre par le 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau.
C’est la première fois que le Tigre est engagé sur un théâtre d’opérations. source : Ministère de la Défense.
Vidéo © ECPAD France 2009
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2 juillet 2009 - Trois Tigre en Afghanistan
PAU. Le 5e Régiment d’hélicoptères de combat s’apprête à faire partir trois Tigre et leurs équipages en Afghanistan.
« La date n’est pas encore connue. Mais elle est très proche ». Le départ pour l’Afghanistan de trois hélicoptères Tigre du 5e RHC est imminent.
C’est ce qu’a confirmé hier le colonel Gilles Darricau qui, après avoir passé deux années en Béarn, vient de transmettre le commandement de cette unité au colonel Bruno-Mikaël Nicolas.
Début juin, Hervé Morin, le ministre de la Défense, avait annoncé que les appareils quitteraient le Béarn cet été. « Or, l’été a débuté depuis dix jours, et cela ne devrait donc pas tarder », estime le chef de corps.
Les trois appareils du 5e Régiment d’hélicoptères de combat viendront renforcer six hélicoptères français qui se trouvent déjà sur place : trois Caracal de transport et trois Gazelle Viviane spécialisées dans le renseignement. Les Tigre effectueront à cette occasion leur première mission à l’étranger.
Appui feu et renseignement
Le nombre de personnels du 5e RHC qui les accompagneront est gardé confidentiel. « Ce sera un effectif suffisant », dit le colonel Darricau. Avant de rappeler que les missions qui leur seront confiées consisteront à apporter un appui feu aux forces terrestres, mais aussi à effectuer du renseignement.
Ce qui peut prendre des formes multiples : escorte aérienne ou de convois blindés, ouverture d’itinéraires, extraction d’équipages abattus, contrôle de zone etc.
Une tache qui, sur le fond, ne diffère pas des missions ayant été assurées jusqu’à présent par le régiment dans de nombreuses régions.
Que ce soit dans les Balkans, au Darfour, au Tchad, etc. Sachant, reconnaît l’ancien chef de corps, qu’elle s’effectuera dans un secteur dangereux, où les troupes françaises ont déjà essuyé les tirs des talibans.
« Dans les starting-blocks »
Pour les équipages des Tigre - un appareil de haute technologie équipé d’un canon de 30 mm et de deux paniers de 22 roquettes chacun -, la préparation a débuté de longue date.
« Le compte à rebours a commencé en juin 2007. Dès que le premier de ces appareils est arrivé en Béarn, il était clair dans l’esprit de chacun que la priorité était la projection en Afghanistan ».
Cet entraînement a porté sur l’équipement, pour amener les équipages à « maîtriser au quotidien ce nouveau système d’arme ». Mais aussi sur la préparation physique et au combat, ce qui est propre à tout militaire.
« Deux années intenses. Depuis un mois, les équipages sont dans les starting-blocks, comme des athlètes aux muscles bandés », confie le colonel Darricau.
Tandis que son successeur évoque la rigueur qui a marqué cette préparation et « la confiance » régnant au sein du 5e RHC.
Le colonel Nicolas, nouveau chef de corps
« Je remercie la communauté paloise d’avoir compris notre spécificité : l’exercice de la violence légitime d’État. Je vous prie de vous en souvenir si nous connaissons des heures plus difficiles », a confié hier le colonel Darricau à l’issue de la passation de commandement organisée en présence du général Olivier Jumelet, commandant la 4e brigade aéromobile.
Présent à Pau depuis deux ans, ce chef de corps apprécié pour sa capacité à rassembler et pour son sens de l’écoute, a été sélectionné par le ministre de la Défense pour intégrer le Centre des hautes études militaires. Une structure chargée de réfléchir à l’organisation et à l’emploi des armées d’aujourd’hui et de demain.
Le colonel Darricau passe le relais au colonel Bruno-Mikaël Nicolas, 39 ans, qui commandait en second le 5e RHC depuis un an. Formé à Polytechnique, celui-ci est un ancien pilote d’hélicoptères antichars. Entre autres affectations, il a commandé la première escadrille de l’Aviation légère de l’armée de terre à Phalsbourg.
Il est aussi passé par l’état-major des armées, le comité militaire de l’Union européenne et la brigade des forces spéciales. Jean-Jacques Nicomette source