Base de Lanvéoc. Un simulateur « high tech »

vendredi 24 juillet 2009

On s’y croit. Le simulateur de vol inauguré aujourd’hui à la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic, fait entrer de plain-pied dans la troisième dimension.
La base de Lanvéoc, où sont formés aux spécificités maritimes des pilotes d’hélicoptère sortis de l’école et qui suit les qualifications au fil de la carrière professionnelle, possédait déjà un simulateur. Acheté en 1995, rénové en 2000, il équivaut au Lynx. A gauche, la cabine identique à celle d'un hélicoptère Dauphin est fixe, en revanche, devant elle, défile une image simulant le vol. Cette dernière est gérée, par un instructeur, au premier plan, qui plante le décor qu'il souhaite : pluie, vent, neige, avion Rafale ou encore moteur en feu, tout est possible - Photo Eugène Le Droff Le pilote et l’instructeur sont à l’intérieur d’une cabine, qui bouge. À l’extérieur, les écrans de contrôle permettent de savoir tout ce qui se passe. Dans le nouveau simulateur, la cabine, identique à celle d’un hélicoptère Dauphin, ne bouge pas. En revanche, l’image qui défile devant elle, sur un écran de 150º sur 40º, bouge. La base de données visuelles, issue de l’IGN (Institut géographique national), a été transformée en trois dimensions par Sogitec (Dassault), le constructeur du simulateur.

Neige pluie, brouillard...
L’instructeur peut implanter ce qu’il veut sur l’écran, neige, pluie, éclairs, brouillard, ajouter du trafic avions, envoyer un Rafale Marine, mettre le porte-avions Charles-de-Gaulle ou des tankers. Il peut même simuler des pannes extrêmes, comme le feu au moteur de l’hélicoptère, ce qui ne serait pas réalisable en formation réelle, mais ce qui induit des procédures. Des fonctions Marine- c’est le but aussi - ont été greffées. Savoir se poser, hélitreuiller, jeter un homme à la mer, mettre un dinghy à l’eau, font partie du bagage nécessaire. « Nous avons rajouté aussi la visualisation nocturne », explique le capitaine de frégate Philippe Sauvaire, responsable de l’entraînement et de l’instruction. La salle où est installé le simulateur est noire pour éviter les réfractions. L’équipement permet aussi un suivi, dans le temps, des pilotes qui l’utilisent.

Qualité et économie
Onze calculateurs, de type PC, suffisent au fonctionnement de ce simulateur qui a coûté un peu moins d’1,5M€ (*) auxquels s’ajoutent 630.000 € pour un nouveau bâtiment, construit aux normes HQE (haute qualité environnementale).
Le projet est né en 2007, quand s’est profilé le retrait des Alouette 3, modifiées, qui permettaient de satisfaire aux qualifications de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour les vols aux instruments. Après le dernier vol de l’Alouette 3 en juin, ce simulateur, certifié le 2 juillet par la DGAC, peut prendre le relais. Pas de la même façon d’ailleurs : 55heures de vol réel étaient nécessaires auparavant pour la qualification aux instruments civils, 40 peuvent être effectués aujourd’hui en simulateur. Celui-ci, avec la technologie déployée, renforce certes la qualité globale de la formation mais sera aussi source significative d’économies. L’heure de vol, tous frais confondus, représente, en effet, 3.000 € pour un Dauphin. Sur ce simulateur, 1.500 h de formation sont prévues par an, autant que sur celui déjà en place. Vincent Durupt source

* Un autre a été installé sur la base d’Hyères.

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