Crash du mont Cordon : des experts à pied d’œuvre
mardi 23 juin 2009
Deux ingénieurs ont rejoint hier les experts du bureau enquête et analyses, aux côtés des gendarmes, pour élucider le plus grave accident d’hélicoptère de ces dix dernières années.
Hier, deux types d’enquêteurs se sont affairés toute la journée, à l’abri des regards, dans la clairière de la Rochette, où l’appareil avait brusquement sombré samedi. Outre les gendarmes spécialistes du transport aérien, assistés de leurs homologues du groupement de gendarmerie de l’Ain, les experts du Bureau enquête et analyses (BEA) ont procédé aux constatations techniques sur les débris et l’épave de l’Ecureuil AS-350-B2.
Un véritable travail de fourmi. Le moteur, le tableau de bord et un boîtier d’alarme vont faire l’objet d’analyses poussées. A partir de tous les éléments collectés, il s’agira de reconstituer l’accident, pour en déterminer les causes. S’il avait été envisagé dans un premier temps d’évacuer les pièces de l’avion dès hier, il semble que le BEA ait demandé et obtenu une « rallonge » de 24 heures. Dans la journée, deux ingénieurs d’Eurocopter, filiale d’EADS, ont été dépêchés sur place par le fabricant de l’appareil pour servir de « conseillers techniques ».
Le cockpit et les morceaux d’épave ne seront finalement hélitreuillés que cet après-midi depuis la clairière, jusqu’à un convoi en contrebas, qui prendra la direction de Bron. Les restes de l’hélicoptère, placés sous scellés judiciaires, seront entreposés dans un hangar pour les besoins des investigations.
Après les examens des corps, les permis d’inhumer des six passagers - trois hommes et trois femmes âgés de 20 à 38 ans - ont été délivrés hier par le parquet de Belley. L’autopsie réalisée sur la dépouille du pilote n’a rien révélé de décisif susceptible de faire avancer l’enquête.
A ce jour, deux hypothèses restent envisagées : un problème de panne mécanique sur l’appareil ou une éventuelle faute de pilotage, voire une combinaison des deux. La plupart des témoins oculaires de la tragédie ont décrit une brusque rotation de l’hélicoptère peu avant le crash, indiquant que « le bruit du moteur avait cessé ». Il est encore bien trop tôt pour interpréter ces affirmations. Vincent Lanier avec AFP
L’hommage aux victimes aujourd’hui
Leur rendre un dernier hommage. Tel était le souhait des familles et des salariés du parc Walibi dans l’Isère. Ce sera donc cet après-midi. Une cérémonie sera organisée au gymnase des Avenières (Isère), en mémoire des victimes du crash de l’hélicoptère Six d’entre eux travaillaient à Walibi et effectuaient un baptême de l’air, au départ des Avenières, en compagnie du pilote, lorsque le drame s’est produit.
Une cérémonie pour se recueillir « tous ensemble »
« C’est un moment qui nous permettra de nous recueillir tous ensemble ? », livrent Luc De Roo et Frédéric Charlot, de la direction de Walibi Rhône-Alpes et de la Compagnie des Alpes, qui possède le parc. Le parc, resté fermé dimanche et lundi, ne rouvrira pas non plus aujourd’hui. « Il faut essayer de fédérer les gens, dans la douleur, réunir tout le monde en un même lieu », explique Gilbert Mergoud, le maire de la commune qui hier encore s’exprimait avec les larmes aux yeux : « Décidément, on ne s’y fera pas ».
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