L’ancien PDG-fondateur du groupe Adam Marquages s’est lancé, à 45 ans, un nouveau défi avec la compagnie d’hélicoptères Airplus, basée sur le grand Sud-Ouest.
« J’avais jusqu’ici l’habitude de coller de l’adhésif, et aujourd’hui je décolle ! » Alain Amouyal vient de concrétiser son projet, un vrai changement de vie aussi. Ce pilote d’avions privés, créateur du groupe de signalétique publicitaire Adam Marquages, s’est mis à l’hélicoptère voilà cinq ans. Et depuis un an, il en a fait son activité principale. Son nouvel outil ? La société Airplus hélicoptères, basée à Toulouse, où l’activité n’existait pas, mais aussi à Bordeaux, où il a repris l’activité d’une autre société (iXAir), installée sur l’aéroport de Mérignac. L’affaire est aujourd’hui totalement lancée, depuisles autorisations déposées (NAP) auprès la DGAC, mais surtout la livraison, voilà quinze jours, de son Écureuil AS 350 B2, un appareil polyvalent. Coût ? 900 K€ d’investissement, plus 100 K€ d’investissement à Bordeaux, un autre appareil étant loué.

Basés à Blagnac, Mérignac... et bientôt à Labège et Francazal
« Nous prévoyons sur la première année entre 600 et 700 K€ de chiffre d’affaires, soit environ 450 heures de vol par an » indique l’intéressé, qui a recruté trois personnes : un pilote à Bordeaux (lui étant à Toulouse), une secrétaire, un technicien. Mais comment compte-t-il rentabiliser son affaire ? « La principale activité (65%) consiste en du travail aérien. Cela peut concerner de la photographie ou du film aérien (il a travaillé sur la dernière émission Ushuaïa ou encore sur les prises de vue pour les grands sites touristiques de Midi-Pyrénées, NLDR), mais aussi pour des travaux difficiles. » Derniers contrats ? Du travail en montagne, pour le compte d’Hydrogéotechnique, sur des conduites forcées de barrages hydroélectriques, ou encore pour le compte d’un supermarché en région parisienne, afin de déposer et changer 42 équipements de climatisation. « Nous sommes réputés comme cher, mais sur le supermarché, nous avons facturé 42 K€ le chantier, alors que pour faire venir une grue, assumer la location, etc. cela aurait coûté plus du double ! » Sans compter le blocage du parking, et un temps d’intervention plus long. Le reste de l’activité consiste en du transport public, d’affaires d’abord. La société est rattachée au pavillon de la société Heli Challenge. « C’est vrai que c’est un service sur mesure (1250€/h), mais certains grands groupes pourraient être intéressés, comme Safran, Airbus, ou encore Pierre Fabre. » Cela peut aussi bien concerner des liaisons moyennes (un Toulouse-Bordeaux coûte 500 € par personne, hélicoptère plein, soit cinq personnes) que très courtes. La société est ainsi en train de négocier avec le Sicoval, pour créer une liaison Labège – Aéroport de Toulouse Blagnac, avec une hélisurface installée sur la commune : « La course coûterait 350 €, soit 70 € par passager. »
À Blagnac, la société utilise la zone d’aviation d’affaires, mais ne dispose pas de hangars pour entreposer les appareils, ou installer les bureaux. Une bizarrerie dans la ville de l’aéronautique. La solution pourrait venir de l’ancienne base aérienne de Francazal, à Cugnaux. Des négociations pour louer des hangars sont en cours. L’activité touristique ne sera pas en reste. Offrir un cadeau d’exception à l’un de ses clients, ou un de ses cadres, via un baptême de l’air, est possible, comme tout un chacun peut d’ailleurs le faire, via les coffrets cadeaux. L’activité touristique est même à l’origine de l’idée d’Air +, qui a germé dans la tête de ce voltigeur de longue date (il a commencé le pilotage à 15 ans). « À l’époque d’Adam Marquages, je travaillais avec Airbus. Et lorsque j’ai appris le projet de musée Aeroscopia, mais aussi celui du nouveau Parc des expos, à Beauzelle, je me suis dit que l’hélicoptère devait être représenté, mais pourrait aussi avoir une vraie pertinence. » La mairie de Blagnac est très réceptive à l’idée d’une base installée entre les sites Airbus, Aeroscopia, et le futur Parc des expositions. Alain Amouyal a également reçu le soutien de l’avionneur européen et de son pendant héliporté, Eurocopter. (...) Lire la suite sur forumeco.com