Spectaculaire exercice de sauvetage à Sormiou
dimanche 7 juin 2009
Une montgolfière chute avec 6 blessés 70 secouristes pour une simulation à Sormiou.
L’hélicoptère EC 145 s’est livré à un ballet aérien dans le ciel des calanques, avec hélitreuillage à risques, pour sauver les victimes dans le cadre d’une simulation d’accident.
L’eau était d’azur et le ciel de saison. Doux comme l’optimisme. C’est d’en haut qu’est venu le crash, une montgolfière avec 6 personnes à bord, chutant sur la falaise du Bec de Sormiou, dans les calanques de Marseille. Par les temps qui courent, il eût été déplacé d’imaginer la perte d’un avion. Alors, les marins pompiers ont mis au point un scénario-catastrophe imaginaire. Depuis le vol AF 447, on sait que le pire est parfois sûr. Même au paradis, entre Rio et Paris. Alors, mieux vaut prévenir. Et les pompiers, venus de dix départements du Sud, savent faire.
Hélitreuillage sur 90 mètres
Pendant près de cinq heures, hier, dix cordées de sept alpinistes hors pair, secouristes et autres adeptes des positions résolument verticales ont simulé un accident rare. Récupérer six blessés éparpillés en plusieurs endroits. "L’un va être évacué du rocher de la Momie par hélicoptère", explique le maître principal Jacques Naudin.
Un hélitreuillage en paroi sur 90 mètres. C’est comme manœuvrer sans trembler sur une pièce d’un euro. Opération à risques, mais chez ces gens-là, le risque est calculé, puis dompté. L’hélico, un petit bijou rouge et jaune, baptisé EC 145, joue insolemment les valseuses de l’air. Chez ces gens-là, tout paraît facile. De quoi vous tourner la tête en plein ciel, au paradis des calanques. Une autre victime sera évacuée par un treuil sur un brancard jusqu’au bateau vedette "La Bonne Mère de Marseille". Sandra s’est déguisée en victime. Suspendue à une tyrolienne comme au fil de sa vie, elle sera récupérée par un Zodiac.
Le sifflet fait tout : un coup veut dire "Stop", deux signifient "Traction," trois coups ordonnent "Lâchez du mou". On ne badine pas avec les codes. Et bien sûr, il y a le médecin, le Dr Lionel Stempfel, aussi soignant qu’expert : "On change parfois d’option"."Nous sommes le seul service au monde qui est même capable de faire des hélitreuillages de nuit", insiste le lieutenant Philippe Delquié. Voilà, tout est simple avec les as du Groupe d’intervention en milieu périlleux (GRIMP). Enfin, presque. Denis Trossero source
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