L’hélico lorrain réceptionné sur l’aéroport

vendredi 2 mars 2012

L’arrivée, hier, du prototype d’hélicoptère léger Hélinéo sur l’aéroport lorrain marque le coup d’envoi des essais techniques indispensables au décollage de l’appareil. La commercialisation pourrait débuter d’ici la fin de l’année.
Présenté hier sur place, le prototype d'Hélinéo va donc entrer en phase d'essai - Photo DRPatrick Abate, vice-président de la Région, et Thierry André, patron de l’entreprise de mécanique Sérolor et Heli Air Design à Florange, se succèdent au micro sous l’ancienne halle de fret DHL. L’échange d’amabilités dit le souci de gommer les désaccords anciens au sujet du lieu d’implantation du projet d’hélicoptère de Thierry André (lire RL du 16 février). Pour mémoire, ce dernier avait mal supporté les pressions exercées par Jean-Pierre Masseret pour qu’il pose sa société Heli Air Design sur l’ancienne base Otan de Chambley et non pas sur la BA de Frescaty.
Après négociation, MNL a réconcilié les deux partis. Présenté hier sur place, le prototype d’Hélinéo va donc entrer en phase d’essai. Objectif : décrocher les certifications de navigabilité et les autorisations de vols délivrées par la DGAC. Le premier décollage devrait avoir lieu avant la fin de ce mois. Confiant, Thierry André projette la commercialisation de son modèle d’ici la fin de l’année. Sous réserve de réunir, d’ici là, les fonds nécessaires : « Le tour de table financier devrait permettre une levée de fonds de 1,5 M€ provenant d’investisseurs privés », assure le Mosellan. Lequel espère très vite atteindre une moyenne de fabrication de 10 à 15 appareils par an. Sur la base d’un carnet de commandes actuellement pourvu de 75 intentions d’achat. Chaque hélico serait commercialisé autour d’un prix de 250 000 € l’unité.

Esprit pionnier
Les effectifs d’Heli Air Design pourraient, dès lors, rapidement passer de 8 à 30 ou 40 salariés. « Avec déjà 150 heures d’essai au sol, on arrive en bout de piste », s’enthousiasme Thierry André en saluant sa petite équipe de collaborateurs dans l’aventure à ses côtés depuis 2006.
Pilote d’essai, Stéphane Lignier est confiant dans les potentialités de l’appareil. « C’est un hélicoptère léger, dont la spécificité réside dans son équipement doté de trois pales et d’une turbine alors que la plupart sont équipés de moteur à pistons. Autre atout, il dispose aussi d’une cabine biplace plutôt spacieuse, d’un volume de soute appréciable et d’un réservoir de 200 litres offrant une autonomie en vol de plus de trois heures et demie. »
Saluant « l’esprit pionnier » des concepteurs de l’hélico, Patrick Abate décèle dans cette étape l’ouverture d’un nouveau chapitre de la filière aéronautique régionale qu’il appelle de ses vœux au nom de l’exécutif lorrain. « Peut-être pas un élément de diversification industrielle, mais une attractivité supplémentaire », minore-t-il, comme pour ne pas brûler les étapes. (...) Lire la suite sur republicain-lorrain.fr

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