Pilote d’hélicoptère dans l’armée de Terre : plus qu’un métier, une passion

mercredi 15 février 2012

Le bac en poche, vous souhaitez vous engager au sein de l’Armée de Terre ? Devenez pilote d’hélicoptère. A l’issue d’une sélection exigeante mais accessible, c’est l’assurance d’une d’exercer un métier hors du commun fait de rigueur mais aussi de passion et d’aventure, et de vous reconvertir ensuite aisément dans le civil.
Devenir pilote d’hélicoptère dans l’Armée de Terre, c’est d’abord s’engager à servir la France en tant que militaire. C’est aussi piloter un aéronef à la pointe de la technologie comme le Tigre, qui s’est imposé comme une référence en termes de systèmes d’armes dans les combats en Afghanistan et en Libye, ou le NH90-Caïman, dont la mise en service dans l’Armée de Terre vient de débuter.

Un engagement militaire et un métier de passion
Le Lieutenant Bardet, officier sous contrat pilote en régiment, se rappelle d’une mission : « C’était le 1er janvier, au Kosovo. Mon chef de bord m’a réveillé à 3h du matin pour une mission d’évacuation sanitaire. Jeune pilote, je n’étais pas très rassuré à l’idée de piloter de nuit et sous la neige. Mais dès que je suis monté dans l’hélico, mes inquiétudes ont disparu. Tout s’est très bien passé et nous avons évacué le blessé à temps. Lorsque nous sommes arrivés à l’hôpital, nous avons descendu le blessé sur la civière, et à ce moment là, le mec m’a pris le bras et m’a dit « merci ». Ça prend aux tripes et on se dit qu’on n’a pas fait ça pour rien. J’en garde un très bon souvenir. » « Être pilote d’hélicoptère, c’est merveilleux, continue t-il. C’est un métier très complexe, et aucune mission ne se ressemble. Et contrairement à d’autres spécialités de l’Armée, nous sommes en sécurité. L’Armée de Terre investit beaucoup d’argent dans notre formation, et nous pilotons des aéronefs à la pointe de la technologie. Les pilotes d’hélicoptère ne sont pas envoyés n’importe où ! »
Le Lieutenant Tellier, moniteur à l’EALAT au Luc, considère le métier de pilote d’hélicoptère comme « un métier de passion et d’engagement. » « C’est une belle aventure et un beau profil de carrière, explique t-il. Avant de s’engager, il faut être tout de même conscient que tout militaire doit faire quelques sacrifices au niveau de la vie privée. Mais cela ne doit pas être un frein, car être soldat ne signifie pas renoncer à une vie de famille. Avec 9 semaines de congés par an, il est possible de concilier vie privée et vie professionnelle. En cas de mutation, il y a également des possibilités de rapprochement de conjoint. Beaucoup de militaires arrivent sans problème à gérer leur vie de couple. Je suis marié depuis plus de 20 ans, j’ai 4 enfants, et je ne regrette pas de m’être engagé comme pilote d’hélicoptère. »

Les missions d’un pilote d’hélicoptère au sein de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre
Composante de l’Armée de Terre, l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) a pour mission de soutenir les forces engagées au sol. Les missions des pilotes d’hélicoptère sont très variées : évacuation de blessés ou de ressortissants, reconnaissance d’un terrain, escorte de convois militaires, transport de matériel ou de troupes militaires, destruction d’une cible, assistance aux personnes sinistrées après une tempête ou une inondation, etc.
En fonction des missions, différents types d’aéronefs sont utilisés. Très rapide, la Gazelle est efficace pour des missions de reconnaissance, et s’avère être un excellent hélicoptère antichar ou antiaérien. A terme, elle sera remplacée par le Tigre, hélicoptère de combat nouvelle génération en cours de livraison. En plus d’être mieux armé, mieux protégé, il permet de transporter des charges plus lourdes. Le Tigre est plus efficace que la Gazelle sur des terrains nivelés et lorsqu’il fait très chaud. Le Cougar et le Caracal sont des hélicoptères de « transport et de manœuvre », capables de voler en toutes circonstances météorologiques. Évolutions du Puma, hélicoptère de transport de la précédente génération, ils sont capables de voler avec de plus lourdes charges. Ils devraient être remplacés peu à peu par le NH90-Caïman, hélicoptère lourd de nouvelle génération.
Le Chef de Bataillon Cartoux, pilote d’hélicoptère, donne un exemple concret de son métier : l’extraction de ressortissants. « Pour cela, il faut déjà au préalable effectuer des missions de reconnaissance pour évaluer la situation. Les hélicoptères balaient des secteurs et collectent différentes informations. C’est grâce à celles-ci qu’une stratégie d’intervention est mise en place. » Ensuite, l’assaut est lancé : des hélicoptères de manœuvre, comme le Cougar et le Caracal, sont utilisés pour transporter les militaires (forces spéciales ou infanterie), tandis que des hélicoptères d’attaque, comme le Tigre ou la Gazelle, les accompagnent pour gérer l’ennemi ou faire diversion pendant l’attaque des forces armées au sol. Les ressortissants sont ensuite libérés et transportés via les hélicoptères de manœuvre en zone neutre. En fonction de la situation, un Puma gère les réarmements de troupes au sol et évacue les blessés si il y en a. Vulnérable, il sera toujours accompagné d’un Tigre ou d’une Gazelle. Une fois l’opération terminée, les militaires sont évacués. (...) Lire la suite sur planetecampus.com

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