Colonel Rossi : "Le Tigre tombe à pic"

jeudi 2 février 2012

L’hélicoptère de nouvelle génération arrive au 9e bsam de Montauban
Le colonel Rossi, chef de corps du 9e Bsam de Montauban - Photo DDMLe 9e bataillon de soutien aéromobile de Montauban (Bsam) dispose désormais d’une vraie visibilité grâce à l’arrivée du Tigre qui viendra ici effectuer ses visites des 400 heures.

Le Tigre qui revendique le titre de « meilleur hélicoptère d’attaque au monde » arrive à Montauban. Cet hélicoptère de nouvelle génération (HNG) y effectuera ses visites des 400 heures sur le site du 9e Bsam commandé par le colonel Rossi. Cet officier supérieur, pilote et ingénieur mécanicien, nous embarque pour un survol du site… à qui le Tigre donne de l’air et des perspectives. 400 emplois sont en jeu.

Le Tigre vole dans l’Alat (aviation légère de l’armée de terre) depuis 2005. Pourquoi n’arrive -t-il que maintenant à Montauban ?
Les tigres doivent réaliser des visites de maintenance tous les deux ans. On appelle ça la visite de 400 heures de vol ou VI 400. Au départ du programme c’est l’industriel (N.D.L.R. : Eurocopter) qui réalisait ces premières visites. Ensuite Le Luc et Pau (1) ont commencé à réaliser ces visites bi annuelles avec ou sans l’aide de l’industriel, pour gagner en maturité. Puis avec l’augmentation du nombre d’appareils (1), il a fallu répartir la quantité des visites à réaliser. L’état-major de l’armée de terre a finalement décidé que Montauban serait un des acteurs pour réaliser ces fameuses visites des 400 heures.

Pourquoi le 9e Bsam a-t-il été choisi ?
Le 9e Bsam est l’organe central et unique de maintien en condition opérationnelle pour le soutien opérationnel des hélicoptères de l’armée de terre. C’est le site unique de maintenance de toute l’Alat, donc le seul qui assure ce type d’activité et même si au Luc ou à Pau, ils réalisent déjà des VI 400, ce n’est pas une activité centrale pour eux. Leur métier ce n’est pas la maintenance mais l’engagement opérationnel.

Combien de Tigre passeront par Montauban chaque année ?
En régime de croisière on en fera huit par an. Les premiers arriveront en septembre prochain

Qu’est ce que cela implique pour le site de Montauban en termes d’organisation, de moyens et de sécurité ?
Au niveau sécurité on est déjà classé point d’intérêt vital (PIV) pour la Défense. On a déjà ce qu’il faut en matière de sécurité avec un certain nombre de systèmes en place : cyno détection, patrouilles à horaires aléatoires… etc. Il n’y a donc pas de révolution pour accueillir le Tigre. Par contre il va falloir légèrement adapter l’infrastructure, tirer des câbles pour l’informatique car le Tigre va consommer un peu plus de documentation électronique… Tous les outillages sont en train de se mettre en place. Un gros morceau de cette réorganisation concerne aussi les ressources humaines en termes de formation des personnels notamment.

Combien de personnes seront ici, mobilisées sur le Tigre ?
On va créer une section HNG qui sera composée de 34 personnes, civils et militaires : des pilotes, mais aussi des mécaniciens cellule et moteur pour la partie mécanique, des mécaniciens avioniques et armement. On rajoute les schumacks, en jargon aéronautique des mécaniciens structures aéronefs qui ont des qualifications sur matériaux composites. Ils sont capables d’intervenir sur le carbone notamment,

Aviez-vous déjà des références sur ces HNG ou partez-vous de zéro ?
Dans l’Alat nous n’avions pas vraiment de références même si sur le plan de l’avionique, on a quand même le Caracal qui nous donnait déjà une idée de ce qu’était l’avionique des hélicos de nouvelle génération.

On évoque le retrait des Gazelles pour 2012. Est-ce que cela vous a finalement permis de dégager des moyens pour le Tigre ?
l’Alat on voit des hélicos ancienne génération et des nouveaux qui arrivent. Le Tigre avec son canon de 30 et ses roquettes va faire le boulot des Gazelles canon qu’on retire donc progressivement. Du coup il y a moins de charge de travail et on est capable de digérer la charge du Tigre.

Le Tigre est-il une aubaine pour Montauban ?
C’est tous l’enjeu de la décision du chef d’état-major de l’armée de terre l’été dernier qui a décidé de confier la maintenance du Tigre à Montauban. Le personnel se demandait : si on ne me confie pas une mission sur les HNG, est ce que j’aurai encore du boulot après 2020 ? La réponse est tombée l’été dernier : Montauban va travailler sur le Tigre. Mais je précise que la question ne se posait que sur l’aéronef complet car nous sommes un magasin de rechange important. Cela n’était pas remis en cause. La seule question était donc : est ce que demain, après demain, sans les Gazelle et les Puma, je verrai toujours des hélicos venir se faire réparer a Montauban. La réponse est désormais connue. Le Tigre tombe à pic.

Ce programme assure l’avenir du site jusqu’à quand ?
Napoléon disait si on ne connaît pas l’avenir relisons l’histoire… Si je prends les Puma qui ont 40 ans, je mets 40 ans de Tigre. Ca laisse de la marge… (...) Lire la suite sur ladepeche.fr

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