Des intempéries exceptionnelles à l’origine du crash de l’hélicoptère "Dragon 2B" en Corse

mercredi 9 mars 2011

Selon le rapport des experts, l’hélicoptère de la Sécurité Civile aurait été pris dans un phénomène météorologique
Le 25 avril 2009, Dragon 2B est happé par un nuage épais et des vents exceptionnels : Philippe Métais (pilote), Michel Lopez-Guia (mécano), Michèle Salmon (médecin), Justine Gressler et son nouveau-né Léo périssaient dans le crash. Document Gérard BaldocchiLe rapport des experts du bureau d’enquêtes et d’analyses sur le crash de l’hélicoptère Dragon 2B ayant eu lieu sur la commune de Rutali le 25 avril 2009, a été présenté aux familles des cinq victimes en deux temps. Primo, il y a un peu plus d’un mois à la base hélicoptère de Nîmes. Secundo, récemment au palais de Justice de Bastia. Notons que l’instruction de cette affaire est assurée par la juge Valérie Tallone, magistrat au tribunal de grande instance de Bastia.

Selon les analyses, l’hélicoptère de la Sécurité civile aurait été pris dans un « phénomène météorologique exceptionnel » dont, selon Météo France, « on ne retrouve trace qu’une fois tous les dix ans ».
Sébastien Lopez-Guia, fils du mécanicien qui trouva la mort dans cet accident, a assisté à la présentation de ce rapport, à Nîmes.

Une collision à près de 200 km/h contre la paroi
Il confie : « J’ai vu des larmes dans les yeux de l’officier de l’armée de l’air lorsqu’il a expliqué que, ce jour-là, les victimes furent secouées comme jamais par une terrible tempête. Dans les débris de l’appareil, les experts ont retrouvé la carte mémoire qui enregistre toutes les manipulations des pilotes. L’hélicoptère « Dragon 2B » qui, rappelons-le, transportait une jeune femme enceinte vers l’hôpital de Bastia-Falconaja, avait donc décollé à 19h19 de Ponte-Leccia et s’est retrouvé à 19h23 pris dans de fortes intempéries. Quand il a dépassé la crête, il a été littéralement embarqué dans les nuages. Les pilotes n’avaient donc plus aucune visibilité. »
Pendant une minute et sept secondes, l’hélicoptère était dans un mode de pilotage dit de sauvegarde. Il s’agit là d’une mesure d’urgence. Les patins étaient parfois à moins de dix mètres du sol et si l’altimètre donnait une bonne connaissance de la distance avec le sol, les secouristes de « Dragon 2B » n’avaient aucune possibilité de voir devant eux, ni à droite ni à gauche.

« Toujours d’après les éléments de la carte mémoire, poursuit Sébastien Lopez-Guia, mon père travaillait sur le contrôle des turbines et Philippe (le pilote) cherchait une issue dans ce nuage. Toutes les manipulations ont été faites dans l’ordre et tout à fait correctement selon le rapport. À un moment donné, ils ont perdu le cap, puis ils l’ont recalculé. Mais une autre rafale leur a encore fait perdre la direction initiale. Le vent était si violent que l’hélicoptère avait parfois du mal à avancer ». « Philippe avait volé avec des machines de guerre et mon père connaissait chaque caillou de Corse. Ils étaient aguerris. Ce malheur émane vraiment d’un phénomène météo totalement inédit. »

Cérémonie de la stèle à la fin du mois d’avril
Toujours d’après les enregistrements, Dragon 2B aurait frappé la paroi à près de 200 km/h. Les conclusions de ce rapport écartent donc la thèse, un temps avancé, de la défaillance technique. Les avocats de la partie civile s’en contenteront-ils ? La question reste posée. La commune de Rutali prépare pour sa part la cérémonie d’installation de la stèle en mémoire aux victimes du crash. (...) Lire la suite sur varmatin.com

 Cliquez ici pour lire le rapport du BEA.

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