Sous la terre, dans les airs avec la gendarmerie

mardi 2 juin 2009

Descentes en rappel, hélitreuillages et canyoning souterrain : les secours en montagne et les opérations sous terre sont le quotidien des sauveteurs.
La gendarmerie a déployé de gros moyens avec le PGHM, son groupe spéléologique basé à Oloron et l'hélicoptère de la gendarmerie de Bayonne - Photo Marcel BedaxagarJuché sur son quad, le vieux berger n’en croit pas ses yeux. Une noria de véhicules de la gendarmerie vient de se garer autour de lui, un hélicoptère du même bleu se pose à quelques mètres. Mais le berger se rassure très vite : la bonne ambiance qui règne sur le plateau d’Aphanize, en cette matinée ensoleillée du vendredi 30 mai, est de bon augure.

« Ce n’est qu’une démonstration », l’affranchit-on. Et le berger d’apprendre que la région de gendarmerie d’Aquitaine a invité des journalistes pour leur montrer toutes les facettes du secours en montagne et des opérations sous terre. « Nous cherchons à faire connaître les activités du peloton de gendarmerie de haute montagne et du groupe spéléologique de la gendarmerie basés à Oloron », explique le lieutenant-colonel Henri Portet, commandant en second du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques. « Nous voulons leur faire voir les difficultés que l’on rencontre et, en même temps, leur faire connaître les sensations que l’on éprouve dans ce type de secours ».

À pied et en rappel
Les professionnels de la presse, pour la plupart spécialistes du fait divers, ont pu toucher du doigt ce qui fait le quotidien de ces secouristes professionnels. D’abord parce qu’à peine arrivé, l’Écureuil de la gendarmerie de Bayonne doit décoller pour secourir un randonneur victime d’un malaise sur le sentier des gorges d’Holzarte. Prévue à bord de l’appareil, la montée vers le pic de Béhorléguy se fait à pied. Bien assurés par les spécialistes du PGHM, les invités tâtent ensuite de la descente en rappel. L’hélitreuillage, que la plupart ont vu tant de fois pour témoigner de secours à des victimes, est cette fois vécu de l’intérieur, non sans appréhension.
Dans l’après-midi, la troupe se déplace vers les sources de la Bidouze, en pointe du plateau d’Elzarre, à la limite des communes de Musculdy, Aussurucq et Saint-Just-Ibarre. Cette fois, la progression se fera dans la résurgence de ces sources, dans une galerie souterraine d’un kilomètre environ où il faut parfois ramper, parfois descendre en rappel, le tout dans l’obscurité et dans une humidité prégnante. Les novices se laissent guider, confiants en ces professionnels dont ils connaissent l’efficacité pour les avoir vus si souvent à l’œuvre. Pour le major Michel Boyé, commandant du PGHM d’Oloron, l’opération a une saveur particulière. Il fera valoir ses droits à la retraite le 1er juillet et cette sortie restera sans doute sa dernière mission publique. Une opération parfaitement réussie. Tout le monde est passé, ce qui n’était pas gagné d’avance ! source

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.