Pilote d’hélicoptère, Bernard Gouzilh vient de créer une société de transport de personnes et de fret, basée sur le site de l’aérodrome des Artigues-de-Lussac,.
L’hélicoptère semble immobile dans l’air comme une libellule au-dessus d’un étang. Sous nos pieds la Dordogne zigzague en un long serpentin café au lait ; la 89 éventre le paysage. Un matelas de brume obstrue un flanc d’azur depuis la terre ferme. Ses bords s’effilochent comme les fils d’une barbe à papa. Des fumerolles s’évaporent du sol chauffé par un soleil d’automne éclatant.

Le Bell 206 frôle cette mer ouatée. Bernard Gouzilh tient les commandes de l’appareil. Le paysage libournais se découpe tel un patchwork agreste. Pomerol et son clocher, l’hôpital Robert-Boulin, la tour de contrôle en construction des Dagueys, Libourne, dense et massive, voilà ce que l’on peut découvrir bien calé dans le cockpit du « taxi des airs » de Bernard Gouzilh.

Pilote depuis douze ans
Pilote chevronné depuis douze ans, pour son propre plaisir, à 52 ans, le patron de l’entreprise de peinture en bâtiment Sopego a décidé d’allier l’utile à l’agréable. Président du club ULM de l’aérodrome des Artigues-de-Lussac, il a créé en janvier la SARL Héli-Pro-Passion. S’engouffrant ainsi dans un créneau inoccupé en Libournais : Le transport de personnes et de fret en hélicoptère.

Pour cela, Bernard Gouzilh a passé des examens théorique et pratique. Il a obtenu son brevet professionnel en juin dernier qui sera validé à la fin de l’année par un certificat de transport aérien (CTA).

Depuis huit ans, l’entrepreneur assurait des baptêmes de l’air à bord de son Bell 47 ou du travail aérien : prises de photos ou vidéo. L’idée de développer une société commerciale de transport public lui est venue il y a quelques années. Souvent sollicité par des chefs d’entreprises ou des châtelains du Libournais, il était dans l’impossibilité de répondre à leurs attentes faute de posséder le brevet de pilote professionnel.

Encouragé dans son initiative par la Chambre de commerce et d’industrie de Libourne, propriétaire de l’aérodrome, Bernard Gouzilh se positionne dans les airs au moment où le site est appelé à prendre un nouvel essor économique. Du moins, c’est le vœu des acteurs de la vie économiqu e libournaise et des politiques. Comme on l’a constaté récemment avec le vote d’une subvention (15 000 euros) des élus du comité syndical du Pays du Libournais en faveur de l’illumination de la piste.

230 km/heure
Il n’a pas échappé non plus au pilote le va-et-vient incessant d’hélicoptères entre Bordeaux et la rive droite, pendant les primeurs ou au moment du Salon international Vinexpo. À son grand dam d’ailleurs. Bernard Gouzilh a bien l’intention l’année prochaine de proposer ses services localement. (...) Lire la suite sur sudouest.fr