La 22S fête les 150 000 heures de vol de ses Alouette 3

vendredi 27 mai 2011

Basée à Lanvéoc-Poulmic, l’escadrille 22 S a célébré, le 25 mai, le cap des 150.000 heures de vol sur ses hélicoptères Alouette III. Pilotes, membres d’équipage, techniciens... Plus de 200 militaires et anciens de la 22 S ont participé à cet évènement, qui marquait le savoir-faire de la formation sur Alouette, machine dont dispose l’escadrille depuis 1964. « Vous, les anciens, pouvez être fiers d’avoir transmis un tel patrimoine, comme vos successeurs actuels sont fiers d’en prendre soin », a souligné le vice amiral (2S) Olivier de Rostolan, ancien pilote d’hélicoptère et commandant de l’aéronautique navale française (jusqu’en 2009).
Alouette III de l'escadrille 22 S - Photo MARINE NATIONALEPour les Alouette III de la 22 S, qui a compté jusqu’à 18 appareils, le bilan est impressionnant : 150.000 heures de vol, le fonctionnement continu d’une Alouette pendant 17 ans, un mois et deux semaines ; 3 milliards de tours de rotor principal et 610 tours du monde pour assurer la souveraineté de la France sur ses possessions outre-mer, faire respecter son territoire et ses ressources et porter assistance à des marins ou des populations en difficulté, de Clipperton au Mozambique, du Blavet à la Jeanne d’Arc.

Sur toutes les mers du globe
A Lanvéoc, l’entité regroupe l’Ecole de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués (ESHE) et l’escadrille 22 S. L’ESHE est spécialisée dans l’enseignement au travail aéromaritime de tous les élèves pilotes d’hélicoptères de la force d’aéronautique navale. Elle réalise également la formation à l’appontage des pilotes d’hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT), de l’armée de l’Air et de la Gendarmerie nationale. Et la 22 S est une unité opérationnelle, dont les hélicoptères interviennent sur la façade atlantique ou sont déployés, au sein de détachements embarqués sur bâtiments porte-aéronefs (frégates, ravitailleurs...) Outre-mer, cinq détachements assurent actuellement des missions de lutte contre le narcotrafic, la piraterie, la pêche illicite ou encore le soutien aux populations locales. Ces détachements sont embarqués sur les frégates Germinal (Antilles), Vendémiaire (Nouvelle-Calédonie) et Prairial (Polynésie), ainsi que sur le bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme (océan Indien) et le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, qui réalise actuellement la mission Jeanne d’Arc 2011.

Pas encore de remplaçant à l’horizon
Créée en 1946 avec initialement des hydravions de surveillance PBY-5A Catalina puis mise en sommeil entre 1953 et 1964, la 22 S compte actuellement deux types d’Alouette III : La 316B et la 319B (316B avec turbine Astazou, pilote automatique, capacité vol aux instruments). En 2010, les 110 hommes et femmes de l’escadrille ont réalisé, avec leurs 15 machines, 3000 heures de vol (dont 400 de nuit), 3300 appontages (dont 700 de nuit) et 555 jours à la mer. L’ESHE a, pour sa part, formé à la navalisation 12 pilotes de la Marine nationale et à l’appontage 45 stagiaires en interarmées.
Pour l’heure, aucune décision n’a été prise quant au remplacement des Alouette III, qui équipent aussi la flottille 35 F (notamment sur porte-avions). La vénérable machine, qui a réalisé son premier vol en 1959, devrait demeurer en service jusqu’en 2018. Malgré son âge et son allure rustique, cet hélicoptère est aussi fiable que robuste. Dépourvu d’électronique complexe, cette machine très simple n’a, pour ainsi dire, pas de durée de vie. Il suffit, en effet, de remplacer ses pièces pour le régénérer. Du coup, l’Alouette III peut voler aussi longtemps que des stocks de rechanges sont disponibles. source

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