Super Frelon : la grosse bête qui pique la curiosité

samedi 14 mai 2011

Ce soir, le musée de l’Alat ouvre ses portes. À découvrir, le dernier hélicoptère arrivé l’an dernier : un monstre de 25 mètres de long. Un concert est aussi prévu.
Ce Super Frelon s'est posé à Dax le 6 mai 2010. Ce jour-là, il a effectué son dernier vol - Photo David LE DÉODICSi vous n’avez pas eu la chance de le voir dans le ciel de Dax, le 6 mai 2010, lors de son ultime vol, vous pourrez le retrouver ce soir… au sol. Lui, c’est le Super Frelon, l’un des appareils emblématiques de la marine nationale. L’un des exemplaires est venu finir ses jours, ou plus exactement « couler » une retraite heureuse, au musée de l’Aviation légère de l’Armée de terre de la cité thermale. Un appareil qui sera l’une des attractions, ce soir, de la Nuit des musées. Une opération à laquelle le musée de l’Alat a pris l’habitude de participer.

Voilà donc l’occasion rêvée pour découvrir en vrai ce monstre des airs qui a fait, durant quarante ans, la fierté de toute l’aéronautique navale. D’abord parce que c’est l’un des hélicoptères les plus imposants jamais construits en Europe. Voyez plutôt les dimensions de la bête : vingt-cinq mètres de long, six pales au retors, pour un poids de treize tonnes sur la balance. Une carlingue dans laquelle l’équipage pouvait embarquer jusqu’à trente personnes, voire même deux jeeps à la fois.

Des missions périlleuses
Mais, au-delà de ce gabarit hors normes, ce sont surtout ses missions qui ont fait entrer cet appareil dans la légende. En effet, opérationnel dans le domaine des interventions tactiques au profit des commandos, il s’est surtout fait connaître du grand public par ses innombrables missions de sauvetages en mer, le plus souvent dans des conditions dantesques. D’où sa flatteuse réputation auprès des marins hauturiers. Avec un rayon d’action de près de 300 km, le Super Frelon ne compte plus ses moments de bravoure. Ainsi, cet appareil est intervenu sur la plupart des grandes catastrophes maritimes de ces dernières décennies : l’ « Amoco Cadiz » en 1978, l’ « Erika » en 1999, le « Ievoli Sun » en 2000, le « Rokia Delmas », ce porte-conteneurs qui s’est échoué en 2006 près de l’île de Ré.

C’est cette riche histoire que pourront découvrir ce soir les visiteurs du musée. Et bien d’autres encore. Car à côté du Super Frelon reposent quantité d’autres machines. Comme ces hélicoptères qui ont servi durant la guerre du Vietnam : le Bell 47, le H 21 Vertol plus connu sous le nom de « Banane », le Sikorsky S 55. Ainsi qu’un appareil qui a servi en Indochine : le Hiller 360. À voir également, un hélicoptère soviétique, le Mil. Et des appareils qui nous sont sans doute plus familiers comme cette Gazelle ou ces Alouette.

Bientôt un simulateur de vol ?
Reste que le musée de l’Alat n’est pas qu’un seul repère d’hélicoptères, il fait aussi la part aux « ailés ». Six avions figurent en effet dans cette collection dont un Cesna, un Piper et un Stampe notamment.

À l’avenir, le musée envisage d’aller plus loin encore dans la découverte de ces aéronefs avec des présentations « dynamiques ». Parmi ces projets à l’étude, les militaires réfléchissent à une présentation complète du système Cougar « Horizon », cet hélicoptère doté d’un radar embarqué qui survolait les champs de bataille. L’idée serait donc de pouvoir montrer au public les images que pouvait ramener un tel appareil. Toujours dans cette optique de se rapprocher au plus près de la réalité d’un hélicoptère, le musée pourrait accueillir un simulateur de vol Puma. De quoi visiter tout en prenant de la hauteur… Jefferson Desport source

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