À peine le bruit des hélices est-il parvenu aux oreilles de la foule, venue assister au défilé de l’union départementale des sapeurs-pompiers en congrès dans la commune de Garéoult, que tous les visages se sont tournés vers les cieux. Appareils photo en main, les badauds et les soldats du feu eux-mêmes ont immortalisé un instant attendu depuis longtemps. Quelques secondes plus tard, le Dragon 83 effectuait un passage éclair au-dessus de l’artère principale de la cité, soulevant l’enthousiasme.

Une mise à disposition à l’essai
L’affaire est désormais réglée, après quelques vives discussions entre sapeurs-pompiers et médecins urgentistes, l’Agence régionale de l’hospitalisation a donné son feu vert pour mettre à disposition l’hélicoptère de la sécurité civile et le médicaliser. Une énorme satisfaction pour le président de l’Union, le lieutenant Rémy Pignol, cheville ouvrière de ce projet.

Et du Dragon 83 il a bien sûr été largement question lors de l’assemblée générale. Du chef du cabinet du préfet au directeur du SDIS en passant par le président du conseil général, tous ont salué le travail effectué pour obtenir ce remarquable outil d’intervention.

Il était toutefois rappelé que cette mise à disposition était pour l’heure expérimentale et qu’il appartenait désormais au Var de démontrer sa pertinence et son caractère indispensable. Une condition dont les sapeurs-pompiers ne doutent pas qu’elle sera remplie, le Dragon offrant aux dires de tous « une disponibilité sanitaire globale sur le département, des délais d’intervention rapides et un meilleur accès au site difficile ».

Satisfecit donc. La politique de renouvellement du parc de matériels roulants contente le président de l’Union, mais Rémy Pignol (réélu au conseil d’administration au terme des élections partielles et probablement reconduit à la présidence dans les semaines à venir) n’est pas homme à laisser le positif occulter les points négatifs. Il le rappelait dans nos colonnes (lire notre édition du 16 mai) certains problèmes demeurent. Ajoutant à l’adresse de ceux qui souhaitent le faire taire qu’au contraire : « Cela me stimule. On n’a pas fini de m’entendre ». C. G.-B. source