Sécurité civile : un départ en retraite de haut vol

vendredi 8 avril 2011

Après 45 ans de vol et dix années passées en tant que chef de la base hélicoptère de la Sécurité civile en Guadeloupe, André Demangel, 65 ans, prend une retraite bien méritée.
Comme le veut la tradition, à l'issue de son dernier vol, André Demangel a été recouvert d'oeufs, de farine et de champagne par ses collègues.Pas question de toucher terre. À sa sortie d’hélicoptère, pour son dernier vol d’entraînement, André Demangel n’avait pas le choix. Il devait se soumettre à un petit rituel savamment orchestré : après un saut dans un grand bac d’eau sur roulettes, il a subi les assauts de ses collègues armés de farine, d’oeufs et de bouteille de champagne. Une manière plutôt sympathique de rendre son tablier. Après 45 ans de bons et loyaux service, 7 500 heures de vol et dix ans en tant que chef de la base hélicoptère de la sécurité civile en Guadeloupe, ce pilote chevronné de 65 ans prend sa retraite. Un départ qu’il aurait pu prendre il y a dix ans déjà, mais que l’amour du métier a empêché. « Le problème avec le vol, c’est que cela devient vite une maladie, confie-t-il encore tout mouillé et particulièrement ému. La passion du vol me tient, j’ai tout fait pour continuer jusqu’au bout » . Après ses débuts à 18 ans et sept années de vie militaire, il passe 26 années en Corse. C’est en 2001 qu’il arrive en Guadeloupe pour mettre en place la base de Sécurité civile alors inexistante.

Entre la Guadeloupe et le Sud de la France
Il a géré ainsi, une équipe de quatre équipages composés de pilotes, de techniciens et de mécaniciens opérateurs de bord. Au bout de dix ans, le bilan reste toutefois mitigé. « On attend toujours notre nouvelle base, explique-t-il navré. En Corse, un an et demi après mon arrivée, la base était déjà sur pied. En Guadeloupe... C’est l’inertie. On squatte toujours des bâtiments, sans avoir de base bien à nous, solide et surtout protégée. En cas de catastrophe, séisme, cyclone, c’est important que notre hélicoptère soit bien abrité de manière à ce que l’on puisse intervenir. Actuellement, il y a un projet de construction, j’espère qu’il ne va pas avorter... ».
Maintenant qu’il est libre comme l’air, André Demangel compte partager son temps entre la Guadeloupe et le Sud de la France. Un bateau en préparation, il entend profiter de la mer des Antilles, tout comme des vols en ULM (ultra-léger motorisé) le plus souvent possible. Parce qu’une passion, ça ne s’arrête pas comme ça !

Les missions de la Sécurité civile
La base hélicoptère de la Sécurité civile en Guadeloupe est située sur le site de l’ancien aéroport du Raizet, aux Abymes. Sa principale mission est le secours à la personne en coordination avec le Samu, les pompiers ou plus rarement la gendarmerie. Par le biais de la préfecture, elle peut également être amenée à transporter du matériel et du personnel (Météo France, Observatoire de la Soufrière, phares et balises). Elle dispose d’un seul hélicoptère qui intervient sur l’archipel guadeloupéen, Saint-Martin et la Martinique. S.B. source

Vos commentaires

  • Le 13 avril 2011 à 20:57, par Chris En réponse à : Sécurité Civile : un départ en retraite de haut vol

    Bravo à la Sécurité civile. Merci de vos multiples interventions en particulier sur les navires et paquebots (le dernier en date AIDA LUNA du 11 avril pour récupérer en pleine mer une passagère allemande avec probleme cardiaque. Nous souhaitons vous contacter pour vous remercier au nom des compagnies de croisieres pour les navires desqelles vous êtes intervenus. MERCI !

    Gérard Petrelluzzi
    Sgcm
    Guadeloupe

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