Quand les PV tombent du ciel

vendredi 18 mars 2011

L’Unité motocycliste zonale CRS Sud et la police urbaine d’arles ont mené une opération de sécurité routière héliportée hier.
A bord de l'hélicoptère de la gendarmerie, chaque infraction est signalée par la police aux CRS au sol - Photo Valérie Farine Depuis l’hôpital d’Arles, l’appareil décolle avec une grande stabilité malgré le vent. Objectif de l’après-midi de survol hier : traquer les fraudeurs et les récidivistes chez les poids lourds. Un dispositif implacable composé d’un côté de la police urbaine dans l’hélico C35 de la gendarmerie venu de Montpellier. Et au sol, les motocyclistes CRS de la redoutée UMZ, unité motocycliste zonale CRS Sud. En tout, six motocylistes se sont repartis les tâches hier avec à leur tête le Major François Candotti, adjoint au commandant de l’UMZ.

Gare aux dépassements
A leurs côtés, au sol aussi, les forces de la police urbaine, deux majors, huit gardiens de la paix et quatre adjoints de sécurité, autour du capitaine Nicolas Cluzeau. "Désormais on fait cette opération tous les mois", note-t-il. Et la zone d’intervention, du Vitier à la sortie de Raphèle sur la 113 est impressionnante vue du ciel :"On multiplie les possibilités pour intercepter", ajoute le major Candotti. Car tout se passe très vite. Avec dextérité, le pilote Luc Baussart, lieutenant du détachement aérien de gendarmerie de Montpellier, aidé par le mécanicien Christian Grill permet à l’hélicoptère de suivre les poids lourds en infraction.

Car c’était eux qui étaient visés hier par l’opération : traque des dépassements interdits sur cette portion de route, et non respect des distances de sécurité : "Cette portion, la seule entre l’Italie et l’Espagne qui n’est pas autoroutière, est problématique à cause du passage conséquent de poids lourds, au moins 20 000 par jour. En cas de bouchons, les répercussions peuvent aller jusqu’à Lançon de Provence. C’est une route départementale très fréquentée. Le dépassement est interdit car on traverse via la voie rapide une agglomération. Cette mesure présente un double intérêt : la sécurité et la régulation du flux de la circulation", souligne le Major Candotti.

Et résultat, les gaffes sous le nez de l’hélicoptère s’accumulent. Les camions jouent à l’accordéon à 90km/h ou dépassent allègrement collègues ou autres véhicules. Le mode d’opération est simple : dans l’hélico, la police signale l’infraction aux CRS au sol. Ainsi un camion blanc est repéré à la hauteur des Cantarelles : très vite, il est encadré par deux motocyclistes qui vont l’escorter jusqu’à la zone d’intervention à la sortie Raphèle. Un camion gris collectionne aussi les erreurs en effectuant un dépassement dangereux avec une distance de sécurité… minimaliste. Sachant qu’un dépassement interdit coûte 90€ et un non-respect des distances de sécurité, 90€ et trois points en moins.

Aussitôt, le camion est escorté vers le terrain de Raphèle où l’attendent les spécialistes du code de la route mais aussi de la réglementation sociale européenne. Avec le logiciel OCTET, ils vont laisser peu de chance au chauffeur surtout si en plus de piétiner le code de la route, il n’a pas pris de temps de repos suffisant. "En plus, on prend tous les camions en photos pour contrôler la récidive", ajoute le major Candotti qui a un regard très sévère sur les patrons de ces chauffeurs, victimes d’une lourde pression commerciale qui les poussent à l’infraction. "Et pourtant, quand un 44 tonnes se couche sur la route suite à un accident, on sait ce que cela donne…". source

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