Formation au sommet pour pilotes d’essai

dimanche 16 janvier 2011

Ils font partie de l’élite des pilotes d’essai français. Ils sont amenés, au quotidien, à former les pilotes de demain, au sein de l’EPNER (École du personnel navigant d’essais et de réception), basée à Istres, où ils sont instructeurs mais ils ne cessent jamais de se perfectionner.

René Romet entouré d'Éric Vincent (à gauche) et de Patrice Gaillon, devant l'Écureuil d'Héli Sécurité, au retour de plusieurs heures passées dans le massif du Mont-Blanc, à découvrir les spécificités du vol en haute altitude. Un entraînement rendu compliqué par des conditions météorologiques difficiles... Pas de quoi décourager celui que l'on surnommait “le sauveteur de l'impossible” lorsqu'il œuvrait dans la Sécurité Civile - Photo Le DL/Norbert FALCO et DRNotamment sur les spécificités du vol en hélicoptère en zone de haute montagne. La référence française en la matière est établie en Haute-Savoie. Et côtoie le Mont-Blanc et ses parois vertigineuses depuis plus de 40 ans...

Son terrain de jeux favori, René Romet le partage volontiers avec ces pilotes talentueux. Chaque année, il consacre du temps à une poignée d’entre eux, des hommes triés sur le volet, pour un stage intensif...

L'Écureuil d'Héli Sécurité dans le massif du Mont-Blanc« On profite de ses 17 000 heures de vol » note, admiratif, Patrice Gaillon. Lieutenant-colonel dans l’armée de terre, c’est la 3e fois qu’il vient se perfectionner auprès du maître des sommets, qui a depuis peu lui aussi décroché ses insignes de lieutenant-colonel de la réserve citoyenne.

Turbulences dans la Combe Maudite
À chaque fois, le militaire est bluffé par le talent du pilote.
« Jeudi, franchement, nous n’y serions pas allés tout seuls. Ou alors on serait redescendus penauds... Lui sait dévier les pièges, trouver le bon passage » note-t-il, tout juste rentré de plusieurs heures entre 3500 et 4200 mètres, autour du Toit de l’Europe.

L'Écureuil d'Héli Sécurité dans le massif du Mont-Blanc« La veille, c’était jour blanc. On est restés autour des 3000-3500, avec une simulation de treuillage dans les Drus » raconte à son tour Éric Vincent.

Cet ancien marin officier, aujourd’hui civil à la DGA/Essais en vol (Direction générale de l’armement (DGA), à laquelle est rattachée l’EPNER, découvre la haute montagne, aux côtés de René Romet. Une première qu’il ne risque pas d’oublier.

« On n’a pas pu aller dans la Combe maudite, il y avait trop de turbulences... C’est épuisant ! Et on voit bien que la connaissance de la montagne est impérative... »

Une semaine de stage pour travailler en limite de puissance, et les deux instructeurs vont regagner leur camp de base à Istres. Avant d’emmener dans trois semaines leurs élèves pour un stage dans les Pyrénées. Avec en tête, les conseils avisés du spécialiste des conditions extrêmes. source
L'Écureuil d'Héli Sécurité posé dans le massif du Mont-Blanc

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