Le leader de l’hélico d’affaires se diversifie dans les vols touristiques

mercredi 29 décembre 2010

Comme l’avion d’affaires, l’hélicoptère a subi de plein fouet la crise, avec des reculs d’activité de 40 à 50 % en 2009. Depuis le printemps 2010, le marché enregistre des signes de reprise, mais 2011 s’annonce compliqué. Les sociétés d’hélicoptères d’affaires tentent de trouver de nouveaux revenus.

L'EC 130 F-GRLB d'Aviaxess - Photo © Antoine GrondeauAviaxess, un des leaders de la spécialité avec une flotte de douze machines, s’est ainsi lancé cet automne dans les vols touristiques au départ de l’héliport de Paris. « En deux jours, nous avons vendu 2 000 billets pour des survols des frontières de Paris, des allers-retours à Versailles, dans la vallée de Chevreuse ou encore des vols d’initiation », souligne Frédéric Aguettant, président d’Avia­xess. En cette saison de fêtes de fin d’année, le vol en hélicoptère se présente comme un cadeau original et relativement accessible, de 89 à 240 euros selon le parcours et le temps de vol.

Une cinquantaine d’acteurs
Encouragé par le bon démarrage de cette activité, Frédéric Aguettant a décidé de la commercialiser auprès des comités d’entreprise des grands groupes, déjà utilisateurs des prestations de l’aviation d’affaires. Un des premiers CE convaincus a été celui de la DGAC, la Direction générale de l’aviation civile ! « Cette activité va contribuer à changer l’image de l’hélicoptère d’affaires en France au moment où la profession doit s’organiser », assure le président d’Aviaxess.

Le marché de l’hélicoptère d’affaires, qui pèse quelque 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon Frédéric Aguettant, est réparti entre une cinquantaine d’acteurs, dont peu ont la taille critique. « Les revenus des entreprises oscillent ­entre 25 millions et 150 000 euros. Comme dans le transport routier, la filière compte de nombreux patrons-propriétaires, dont les trois quarts ont des problèmes de fonds propres, résume-t-il. Si la filière ne se restructure pas, des entreprises vont disparaître. » Plusieurs acteurs français sont tombés dans l’escarcelle de rivaux européens, tels Proteus, racheté par le leader italo-espagnol de l’hélicoptère d’affaires Inaer, d’Helicap, repris par un groupe portugais, et d’Héli-Union repris par un fonds d’investissement.

Aviaxess assure avoir tenté de fédérer plusieurs acteurs français. Selon Frédéric Aguettant, la consolidation tarde car le secteur compte de nombreux artisans peu désireux de perdre leur indépendance. Et, malgré les efforts de l’Union française de l’hélicoptère, « la profession n’est pas encore assez unie pour faire front ». Véronique Guillermard source

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