Les lignes électriques des Alpes-Maritimes sous surveillance aérienne

mardi 14 décembre 2010

Un hélicoptère et une vue affûtée vérifient les 2 000 kilomètres de réseau haute tension pour détecter les éventuels dégâts du temps.
L'appareil bénéficie d'une autorisation spéciale de l'État qui permet de voler à très basse altitude pour noter à l'œil nu la moindre dégradation.Paul Robaut, de la Base opérationnelle du Paillon, à Drap, a pour mission de vérifier régulièrement les lignes haute tension de son secteur qui transportent et distribuent du courant 20 000 volts. Pour cela, ERDF* a mis à sa disposition un hélicoptère et son équipage : Vincent Turcot, le pilote, et son navigateur, Paul Chassine**, deux spécialistes de ce type de travail aérien très particulier. Ils bénéficient d’ailleurs d’une autorisation spéciale de l’état qui permet de voler à très basse altitude et parfois très près des pylônes, à environ deux mètres des lignes. Impressionnant. Du vol de précision où, faute d’une vigilance de tous les instants, une telle manœuvre pourrait très vite virer au drame.

Deux mètres au-dessus des lignes
Le jour de l’opération de contrôle dans le secteur de Drap, le ciel est dégagé, l’hélico s’envole en direction de Lucéram. Quelques rafales de vent attirent l’attention de l’équipage et l’incitent à la plus grande prudence. Mais le duo maîtrise. C’est la conclusion qui ressort des conversations dans le casque entre le navigateur et le pilote. La mission du jour concerne 25 kilomètres de réseau à vérifier en une heure de vol.

« Nous volons au plus près des lignes pour noter à l’œil nu la moindre dégradation. Isolateurs fêlés, témoins cassés, câbles endommagés, supports déchaussés ou affaiblis… » Rien n’échappe aux yeux aguerris de Paul Robaut. Il arrive qu’une balle perdue de chasseur détache un brin de câble, mais ce sont surtout les conséquences des intempéries et l’usure qui intéressent les équipes de contrôle.

Spécificité azuréenne...
Vincent Turcot, le pilote aux commandes de l'AS 350Avec toutefois une spécificité bien azuréenne : les supports en bois sont souvent attaqués par les pics verts. En tout état de cause, dès qu’un défaut est constaté, ses coordonnées sont relevées et cartographiées. Les observations aériennes sont ensuite hiérarchisées en fonction de leur gravité et de l’urgence d’intervention.

Ce type de mission héliportée peut également déterminer les secteurs à élaguer et les lignes menacées par la croissance ou la chute éventuelle d’un arbre.

Au final, de l’œil affûté de l’équipage dépend le bon fonctionnement de 2 000 kilomètres de lignes électriques et par là même, l’approvisionnement en électricité des 162 communes du département et de quelque 800 000 clients azuréens d’ERDF. Patrice Lapoirie source

*Le gestionnaire de réseau d’électricité est ERDF (Électricité Réseau Distribution France). Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’énergie (électricité et gaz) en France, l’activité de gestionnaire de réseau est séparée de celle de commercialisation d’électricité. Depuis le 1er janvier 2008, ERDF est devenue le gestionnaire de réseau de distribution d’électricité en France, comme société anonyme (SA), filiale à 100 % d’EDF.
**Pilote de la société Jet Systems, basée à Chabreuil (Drôme).

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