Un hélicoptère avec deux personnes à bord s’écrase dans les Alpes-Maritimes

jeudi 9 décembre 2010

Les deux occupants d’un hélicoptère privé immatriculé au Royaume-Uni sont décédés jeudi matin dans le crash de leur appareil dans un vallon boisé de la commune de Tourettes-sur-Loup, au nord-est de Grasse (Alpes-Maritimes), selon la gendarmerie. Parti de Sospel, au nord de Menton, près de la frontière italienne, l’appareil devait se rendre à Avignon.

Mais son signal radio a été perdu vers 9 heures pour une raison encore inconnue, a précisé le directeur de cabinet du préfet, Christophe Marx.
Selon le maire de la commune José Bertaina, le temps était clair au moment de l’accident, mais de fortes bourrasques de vent balayaient la zone.

L’hélicoptère biplace, de type Robinson R22 Beta 2, a semble-t-il connu un problème mécanique, selon les premiers témoignages. Il s’est écrasé dans un vallon escarpé à la sortie du village. Les corps des deux victimes, dont l’identité n’était pas connue dans l’immédiat, devaient être récupérés dans l’après-midi. Au total, 45 sapeurs pompiers, 40 gendarmes et CRS ont été mobilisés par la préfecture pour localiser l’appareil. Un agent du Bureau Enquête Accident s’est également rendu sur place. source
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10-12-2010 - Tourrettes-sur-Loup : un nouveau crash d’aeronef
Les secours ont retrouvé les corps dans un vallon broussailleux.
On appelle cela la « loi des séries »... Après le crash d’un avion de tourisme qui a fait trois victimes à Tourrettes-sur-Loup, le 11 novembre dernier, puis celui d’un hélicoptère Écureuil d’Heli Air Monaco, mardi près de Breil-sur-Roya, avec là encore trois décès, un nouvel accident aérien endeuille les Alpes-Maritimes.
Hier matin, un hélicoptère d’entreprise de type Robinson 22, parti en début de matinée de Sospel, s’est écrasé dans la vallée du Loup, près de Tourrettes-sur-Loup, avec à son bord deux citoyens britanniques, dont le président de la société d’hélicoptère « Fly Q » basée en Angleterre, Martin Hashley Rutty, 50 ans.

Le président Rutty et Simon-James Lichtenstein, son passager âgé de 49 ans se rendaient en Avignon.

Les faits se sont déroulés peu après 9 heures, dans un secteur compris entre la route qui relie Tourrettes-sur-Loup à Pont-du-Loup, la RD 2210, et la D 6 qui conduit à La Colle-sur-Loup en longeant le Loup.

Tous les témoignages concordent : un hélico de couleur sombre en perdition avec un moteur qui pétarade, une pale en berne, le corps de l’appareil qui semble se disloquer... Le tout suivi d’un piqué vertigineux en direction d’un fond de vallon broussailleux.

Puis plus rien. Pas une fumée. Pas un bruit. Rien.

Ce « rien » complique la tâche des secours prévenus vers 9 h 15 par un témoin qui a cru que l’engin allait s’écraser sur sa maison (lire par ailleurs). Le temps est dégagé, le ciel lumineux mais l’endroit, en contrebas de l’ancienne route reliant Vence à Grasse, est d’un abord difficile.

Le plan SATER aussitôt déclenché
Heureusement, le plan de recherche et de secours d’aéronef (SATER) déclenché par la préfecture permet une impressionnante mobilisation.

Les secours arrivent de tout le département. Une bonne centaine d’hommes au total, placés sous la direction de Christophe Marx, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, et du centre de contrôle de Lyon chargé de coordonner les moyens aériens engagés dans le plan SATER.

Un hélicoptère de la Sécurité civile est sur zone dix minutes après l’alerte tandis qu’au sol s’activent des gendarmes placés sous le commandement du colonel Petillot, des pompiers, des CRS, un enquêteur de la Direction de l’aviation civile (DGAC), des radios amateurs au service de la sécurité civile (ADRASEC 06).

Les occupants sans doute morts sur le coup
L’ensemble des secours est polarisé sur la localisation des lieux du crash. Qui sait, il y a peut-être un ou plusieurs survivants... Le temps presse. Des riverains tentent d’aider. Ils désignent avec force gestes la trajectoire de l’hélico en difficulté et le site supposé d’impact.

L’un d’eux est plus précis que les autres : « Il s’est sûrement écrasé entre l’ancienne route de Grasse et le Loup, j’habite là, je connais bien les lieux », explique Edmond Jagodzinski qui, en compagnie de son épouse Denise, a assisté en direct à la chute de l’appareil.

Les recherches sont donc approfondies dans le secteur désigné. Dirigé depuis le sol par le lieutenant des pompiers Delin, le pilote de l’hélicoptère de la Sécurité civile fini par apercevoir quelque chose au milieu de l’épaisse végétation, près du lieu-dit les Roubines, sur le versant côté sud du vallon.

Un montagnard CRS descend alors en rappel sur la zone repérée. Son constat est sans appel : les deux occupants du Robinson 22 ont perdu la vie dans l’accident. Sans doute morts sur le coup. Autour d’eux, il y a des pièces de l’hélico disloqué dans un rayon d’une centaine de mètres...

Pas de plan de vol mais un contact radio
Une heure et dix minutes après son déclenchement, le plan SATER est levé. Christophe Marx quitte les lieux.

Place maintenant à la récupération des corps, là encore par hélitreuillage, et à l’enquête judiciaire qui débute, confiée à la gendarmerie des transports aériens basée à l’aéroport de Nice.

Outre des problèmes mécaniques, certains témoins évoquaient hier la présence d’un vent violent, avec un phénomène de bourrasques, fréquentes aux abords des gorges du Loup toutes proches.

Y a-t-il eu combinaison de deux types de problème ? Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Seule certitude : aucun plan de vol n’avait été déposé par les deux Britanniques qui avaient toutefois contacté le contrôle aérien de Nice de leur itinéraire. source

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