Menaces sur les hélicoptères
lundi 8 novembre 2010
Un décret ministériel met la pression sur les hélicoptèristes. Devront-ils limiter leurs vols au risque de mettre la clef sous la porte ?
Il était attendu depuis 1992 avec autant d’impatience par les riverains d’aéroports que d’inquiétude du côté des professionnels de l’hélicoptère.
Hélicoptères : 18,5 % du trafic global
Cinq sociétés d’hélicoptère sont basées sur la plateforme et elles ont généré 10 800 mouvements d’appareils de janvier à septembre 2010 (14 000 sur un an) soit 18,5 % du trafic global. La plus importante de ces entreprises, Azur hélicoptère, avec six appareils et 26 salariés est la première école du pays en nombre de pilotes formés. « Si l’application est stricte, je mets la clef sous la porte, annonce d’emblée son PDG, Michel de Rohozinski, mais si on nous autorise les départs et retours par la mer et des créneaux horaires pour les tours de piste de formation, on est sauvés. »
Les deux hypothèses sont effectivement envisageables. Les modalités d’application du décret ne seront pas définies avant un an mais la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), qui ne souhaite pas communiquer sur ce sujet pour le moment, prépare déjà un dossier juridique et technique. Il sera présenté aux partenaires de la Commission consultative de l’environnement (Cocoenvi) de la plateforme de Mandelieu.
« Les vols d’apprentissage n’ont pas leur place »
Au sein de cette commission, les autorités, professionnels, riverains, élus et exploitants tenteront de s’accorder, si possible, sur l’application du décret. « Il sera décliné en fonction des nécessités réglementaires. Mais il faudra prendre des décisions équilibrées entre les enjeux économiques et les nuisances environnementales », commente Olivier Dufour, directeur de l’aéroport. Nul doute que « la partie sera rude » comme on l’entend dire dans les hangars. En effet, les associations qui n’ont pas digéré le récent refus ministériel de limiter le trafic des jets (Nice-Matin du 18 octobre), vont sans doute âprement discuter l’aubaine du décret hélicoptère. « Nous demanderons l’interdiction de tout ce qui n’a pas de retombées réelles pour le bassin cannois. Par exemple, une école de pilotage n’a pas de pertinence économique. Les emplois ne seront pas perdus, ils seront simplement déplacés. Ces vols d’apprentissage font énormément de bruit et n’ont pas leur place à Cannes-Mandelieu », juge Raymond Principiano, président de l’association de défense Adec. Pierre Valet source
Messages
9 novembre 2010, 08:18, par sim
Encore une fois certaines législations arrangent toujours les mêmes, mais pénalisent les autres !
Moi ça me fais quand même rire l’hypocrisie qui règne dans ce pays, surtout au niveau du gouvernement et de ces élus dans certaines régions ! C’est toujours pareil...