187 missions, 140 personnes secourues. Une fois de plus, Dragon 56 n’a pas chômé cet été. Accaparé en majorité par les îles. Petit bilan estival de l’activité des hommes de la Sécurité civile.
A l’heure où Rafale, Hawkey et autres Super-Etendard se relaient à un rythme effréné dans le ciel lorientais pour leurs manoeuvres d’appontage, il est un appareil volant qui se fait, lui, plus discret depuis quelques jours. Les équipages

(*) de Dragon 56 peuvent en effet souffler après une période estivale bien chargée. À eux seuls, les mois de juillet et août représentent près du quart de leurs interventions annuelles. Et l’été 2010 n’a pas dérogé à la règle avec 187 missions et 140 personnes secourues. Des chiffres en deçà de ceux de l’année précédente (210 interventions et 150 personnes secourues), comme partout à travers l’Hexagone.

Trois interventions marquantes
« Chez nous, la chute est très sensible, nous restons l’une des bases à l’activité la plus conséquente. L’activité maritime a un peu baissé, sans doute grâce à la prévention. Et puis il y a moins de bateaux de pêche », assure Pascal Diouloufet, responsable de la base depuis six ans et ancien pilote de Super-Frelon. Un pilote à l’accent provençal masquant difficilement ses origines et qui se félicite d’avoir obtenu, en 2005 par le biais d’une bonne entente avec le Samu et les pompiers, la présence chaque été sur la base d’un infirmier pompier et d’un médecin. Uneparticularité morbihannaise. En juillet et août, ces derniers n’ont pas manqué de travail, à raison de trois ou quatre sorties par jour. Pour des noyades (30 interventions), des recherches de personnes (10), des sauvetages en mer (9, contre 18 l’an passé), des chutes de falaises (trois) ou encore des accidents de la route (deux). De cette période, le chef de base retient trois interventions marquantes. « Un secours de nuit à Belle-Ile pour un jeune homme de 25 ans tombé d’une falaise, le transport sur Tours d’un fermier qui a eu la main brûlée par un détonateur militaire trouvé dans sa grange et le transfert sur l’hôpital Necker à Paris d’une petite fille de trois ans pour une opération imminente ».

90 vols sur les îles
Mais comme tous les ans, ce sont les déplacements sur les îles qui se taillent la part du lion. Trois minutes pour se rendre à Groix, quinze pour Belle-Ile, qui dit mieux ? À 90 reprises, Dragon 56 a donc mis le cap sur Groix, Belle-Ile, Houat ou Hoëdic. « Historiquement, la Sécurité civile a été créée en 1957 sur la base aéronavale de Lann-Bihoué pour assurer la continuité territoriale avec les îles de Bretagne et l’intervention en mer. Les îles restent le gros de nos activités », rappelle Pascal Diouloufet. (*) Quatre pilotes : Pascal Diouloufet, Jean-Louis Tauzia, Philippe Devaux, Laurent Le Mapihan. Quatre mécanos : Nicolas Le Dain, Bruno Anquetil, Frédéric Gautier, Jean-Michel Sirot. Yves Madec source