Survol du détroit avec les garde-côtes, ces « chasseurs de fraudeurs »

lundi 18 octobre 2010

Depuis mercredi, la Douane participe à une mission de coopération internationale sur la Manche et la Mer du Nord. L’occasion d’embarquer dans l’hélicoptère des garde-côtes pour un survol du détroit. Accrochez vos ceintures !
L'hélicoptère des garde-côtes se rapproche au plus près des navires pour mieux les identifier - Photo La Voix du Nord
Sur son voilier, au beau milieu du détroit du Pas-de-Calais, ce plaisancier se croit probablement seul au monde. Ce qu’il ignore, c’est que l’hélicoptère qui ronronne au loin est celui des Douanes. Et que sa puissante caméra est braquée sur lui ! « D’après le pavillon, c’est un Hollandais », note Michel Tallone, le technicien installé à l’arrière et qui manie le joystick mieux qu’un crack de jeux vidéo. Les photos seront envoyées au centre opérationnel de Rouen où les références du voilier seront soigneusement enregistrées en cas de besoin.

Mission de haut vol
Jeudi, comme régulièrement, l’hélicoptère EC135 de la brigade de surveillance aéromaritime, basée au Havre, a décollé de l’aéroport du Touquet pour une mission de reconnaissance entre les côtes françaises et britanniques. À son bord, trois garde-côtes. Leur mission ? « On est des chasseurs de fraudeurs », résume malicieusement Erick Levignat, contrôleur principal des Douanes et commandant de bord. Dans leur collimateur : les transports de stupéfiants, de cigarettes, d’armes, d’immigrants et les fraudes fiscales. L’hélicoptère participe aussi au contrôle des pêches, à la traque des dégazages et aux sauvetages. « Notre mission, c’est d’orienter nos moyens en mer. On est leurs yeux, précise Erick Levignat. On "éclaire" tout ce qui rentre dans le goulet. » Une mission de haut vol : l’hélicoptère doit parfois descendre à dix mètres des flots pour mieux identifier les navires.

C’est le centre régional de Rouen qui définit les missions quotidiennes des trois hélicoptères opérationnels sur la façade Manche et Mer du Nord, de Morlaix à Dunkerque.

Un bateau suspect ? Dans les eaux françaises (1), les vedettes des Douanes prennent le relais, en envoyant trois ou quatre hommes à bord. Les petits navires sont plus particulièrement ciblés, les gros tonnages étant contrôlés à terre. L’hélicoptère peut même hélitreuiller une équipe « maîtres-chiens » pour rechercher d’éventuels stupéfiants. Les malfaiteurs sont prévenus : la mer n’est pas une zone de non-droit. Sylvain Delage source

1. Dans les eaux territoriales anglaises, les Douanes françaises peuvent faire des constatations, mais ne peuvent pas intervenir.

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