Un hélicoptère d’HéliLagon va refaire la carte géologique de Mayotte

jeudi 7 octobre 2010

Ce matin à 7h, l’Ecureuil AS 350B2 F-ODLI d’HéliLagon décollera de la base de la compagnie à Gillot pour un vol assez particulier très éloigné des survols touristiques ou même des interventions sur la route du littoral, du transport de charges ou encore de la lutte contre les incendies. Ce matin à 7h, cet Ecureuil d'HeliLagon décollera de la base de la compagnie à Gillot pour rejoindre par ses propres moyens Mayotte. Un parcours de 1 450 km dont 1050 km au-dessus de l'océan. Avec aux commandes le pilote Jean Evrard, accompagné du mécanicien Pascal Lombardo, l’hélicoptère monomoteur mettra le cap sur Tamatave. Un parcours au-dessus de l’océan de 700 km. Le périple ne s’arrêtera pas là. Le F-ODLI s’envolera dans la foulée pour Majunga, 400 km au-dessus de Madagascar. De là, il ralliera Dzaoudzi à Mayotte, 350 km de survol du Canal de Mozambique. Au total un parcours de 1 450 km qui devrait être couvert en sept heures de vol.

L’Ecureuil a été équipé de réservoirs supplémentaires qui portent son autonomie de 3h30 à 6h30. L’équipage embarque bien évidemment des gilets de sauvetage, un canot de survie et une radio haute fréquence. Le F-ODLI a également été doté d’une flottabilité de secours. Par le passé, des hélicoptères de Réunion Air Service ont effectué la traversée. Même si avec le GPS la navigation ne présente pas de difficultés particulières, cette mission sort des sentiers battus. Régulièrement, les Fennec de la base aérienne 181 ou celui des garde-côtes mauriciens effectuent des liaisons entre la Réunion et Maurice mais il y a bien longtemps qu’un hélicoptère ne s’était pas aventuré entre notre île et Madagascar. C’est en proposant cette mise en place inhabituelle à Mayotte qu’HeliLagon a emporté le marché lancé par le BRGM. Son concurrent Corail Hélicoptères avait envisagé de démonter une machine et de l’acheminer par bateau ou par avion. Beaucoup plus long et surtout beaucoup plus coûteux. L’Ecureuil restera un mois dans l’île aux Parfums. Pendant deux semaines fin octobre, le BRGM va entreprendre la mise à jour de la carte géologique de Mayotte qui date de 1980.

À l’époque, explique Jean-Louis Nédellec, directeur du Groupement géologique régional de l’océan Indien, nous avions procédé à des relevés terrestres. Cette fois, nous utiliserons la technique de la géophysique aéroportée. C’est une première dans l’océan Indien mais elle a déjà été expérimentée en métropole.” Sous l’Ecureuil d’HeliLagon sera suspendu au bout d’un câble un dispositif scientifique de 6m d’envergure. À une altitude d’une quarantaine de mètres, l’hélicoptère parcourra des bandes de 200 m de long. Au total, la machine survolera Mayotte sur un total de 3 000 km. Selon les méthodes mises en œuvre, la géophysique aéroportée apporte une information depuis la surface jusqu’à plusieurs kilomètres de profondeur. En complément des autres informations disponibles (carte géologique, forages, sismique, etc.), la géophysique aéroportée permet de mieux décrire et comprendre le sous-sol, avec des applications dans les domaines de l’aménagement du territoire, des ressources (en eau, en matériaux), de la géothermie et des stockages, et de manière générale, dans la connaissance géologique. Après Mayotte, c’est la Réunion qui pourrait bénéficier de la technique de la géophysique aéroportée. La dernière mise à jour de la carte géologique de notre île remonte à 1974. Alain Dupuis source

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