L’hélicoptère s’élève au-dessus de Grenoble. À son bord, le capitaine Combe, commandant en second de l’escadron départemental de sécurité routière, a pris place. L’objectif du jour sort quelque peu du quotidien de l’EDSR. Puisqu’en ce dimanche, il s’agit de contrôler les véhicules qui participent à la dernière étape d’un rallye sauvage, ou “cannonball” entre Saint-Tropez et Genève. L’heure de départ n’est pas connue et aucun tracé n’a été établi. Alors les gendarmes ont mis les moyens… Un poste de contrôle a été positionné sur l’A49 à hauteur de Saint-Marcellin, un deuxième sur l’A51, un autre sur l’A41 et un quatrième sur l’A48. La compagnie de La Mure complétant le dispositif avec des gendarmes postés sur les routes secondaires.

Une opération “chapeautée” depuis les airs, par un hélicoptère Écureuil AS 350 de la gendarmerie nationale.

Beaucoup de monde et des moyens donc parce que les pilotes du dimanche qui participent à ce “cannonball” ne roulent pas avec la familiale aux soupapes encrassées de M. Tout-le-monde. On attend de la belle Anglaise, de la véloce Italienne ou de la puissante Allemande. Bref, on se prépare à ce que les limitations de vitesse deviennent vite contraignantes pour les conducteurs de ces bolides. Quelques minutes plus tôt, ce sont deux Lamborghini jaunes qui ont été repérées par une équipe au sol… Dans l’appareil, les pilotes scrutent les fines bandes de bitumes en contrebas. « La bleue, là ! ». Fausse alerte. Une Japonaise poussive travestie en sportive… Mêmes conclusions pour un petit coup en virée dominicale… Matheysine, Romanche, Trièves, Grésivaudan, l’hélicoptère aura survolé une bonne partie du sud Isère. Mais les concurrents de ce “cannonball” auront été plus discrets que leurs autos qui, du ciel, n’auront pas été repérées. C’est finalement au col du Fau qu’une dizaine de véhicules circulant à allure modérée seront contrôlés par une équipe au sol en fin d’après-midi. Et les conducteurs allemands, suisses, autrichiens et américains de ces Lamborghini, Maserati, BMW, Porsche montreront patte blanche avant de poursuivre leur traversée du département… Benoît BOUY source