Ils sillonnent les cieux pour inspecter les lignes électriques

dimanche 26 septembre 2010

Ces techniciens de l’entreprise Réseau de transport d’électricité (RTE) ont une mission : repérer les détériorations des lignes haute tension pour éviter les coupures de courant
Le pilote Bruno Decelle,26 000 heures de vol à son actif, et son équipeDeux lignards, un homme des bois et un pilote d’hélicoptère. Plusieurs fois par an, à bord d’un hélicoptère, ils survolent la Loire à la recherche des défauts des lignes électriques haute tension (63 000 volts).

Tous sont salariés de RTE, la société chargée du transport d’électricité (alors qu’EDF la produit et la commercialise). « Bruno Decelle vient d’Albertville à Saint-Etienne avec son hélicoptère pour effectuer une surveillance des lignes », explique Claire Grandet, directrice du groupe exploitation transport Forez-Velay.

L’équipe doit repérer les éventuelles détériorations des câbles, des pylônes et des isolateurs (ces sortes d’assiettes empilées les unes sur les autres). « Ensuite, on planifie les interventions pour effectuer des réparations en fonction de leur urgence ».

L’objectif est d’éviter que la défaillance ne s’aggrave et provoque une rupture d’alimentation pour les usagers.

Dans l’hélicoptère - un des neuf Écureuils de RTE - les rôles sont bien définis. Bruno Decelle manœuvre l’engin. Il a plus de 26 000 heures de vol à son actif. Avec aisance, il tourne autour des pylônes, passe sous les lignes si besoin. À altitude toujours très basse (de 5 m à 20 m du sol environ) et à une vitesse moyenne de moins de 30 km/h.

Il doit garder un œil sur tout ce qui est en bas. « Il ne faut pas trop s’approcher des chevaux et vaches. L’hélicoptère les énerve. » Il doit veiller aux champs cultivés. « Le souffle de l’hélicoptère pourrait détruire les cultures. » Il faut dire que l’engin ne passe pas inaperçu. Et, régulièrement, dans les jardins, des yeux se lèvent vers lui et des mains se lèvent pour saluer le passage de l’hélico.

Derrière le pilote, les Stéphanois William Ponchon et Jean-Louis Brédoire sont techniciens de ligne, les fameux « lignards ». Le premier scrute lignes et pylônes afin de repérer les défauts. Le second les note au fur et à mesure par informatique, avec leur emplacement exact. « Ça peut être des câbles déformés, des isolateurs cassés… » Les causes de ces dégâts étant la foudre, les oiseaux (qui y font leur nid) et parfois les chasseurs.

Les deux lignards reviendront plus tard, en hélico ou non, suivant le type d’intervention à effectuer, pour remédier au problème relevé.

À côté du pilote, Jean-Claude Rabaste est ce qu’on appelait jadis chez RTE « l’homme des bois ». Il surveille la végétation et l’environnement, vérifie que constructions nouvelles, chantiers en cours ou arbres ne sont pas trop proches des lignes. « Quand un arbre a poussé, nous le faisons élaguer, après accord du propriétaire ». Il enregistre sur magnétophone chaque « anomalie ». Parfois, il repère des arbres en train de mourir. « Il faudra les abattre pour éviter qu’ils ne tombent sur les lignes ». Mélina Rigot source

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