L’hélicoptère du SAMU du Nord visé par des lasers au-dessus du CHRU de Lille

lundi 20 septembre 2010

Des particuliers braquant un laser (type pointeur de salle de conférence) vers un avion ou un hélicoptère en vol peuvent-ils provoquer une catastrophe ? La question se pose depuis le début du mois à Lille après plusieurs incidents dont a été victime l’hélicoptère du SAMU du Nord. En vol de nuit et à proximité du site d’atterrissage du CHRU de Lille, les pilotes ont été gênés par des faisceaux lumineux provenant du sol.
L'hélicoptère du SAMU du Nord a été visé par des faisceaux lumineux provenant d'un immeuble lillois - Photo Archives Ssami Belloumi L’alerte a été donnée à la brigade de gendarmerie des transports aériens de Lesquin, qui a saisi la section aérienne de la gendarmerie d’Amiens, et son hélicoptère. Samedi, à 21 h 30, l’appareil militaire équipé de détecteurs est apparu dans le ciel lillois, sur le parcours habituel de son cousin du SAMU. Le stratagème a fonctionné : les gendarmes ont été « allumés » et ont répondu à coups de projecteur, identifiant un immeuble lillois comme point d’origine des « tirs » de laser. L’opération s’est déroulée en lien avec des patrouilles de police au sol mais on ignorait, hier, si des interpellations avaient été effectuées. Les lasers, eux, ont fini par s’éteindre. « On va voir avec la direction générale du CHRU si on porte plainte, expliquait hier Patrick Goldstein, chef du SAMU du Nord. Éclairer dans les yeux des pilotes alors qu’ils manoeuvrent de nuit au-dessus d’un hôpital, c’est criminel. » Les vols SAMU se poursuivent normalement.

Problème juridique
La chasse aux lasers aveuglants est aussi un problème juridique. « Même si on a un immeuble ciblé, on ne rentre pas comme ça dans les domiciles, surtout après 21 h, observe un fonctionnaire lillois. Alors s’il faut fouiller tout un bâtiment ... » La direction de la sécurité publique du Nord a d’ailleurs planché cette semaine sur l’aspect juridique de ce type d’intervention.

Pour les auteurs, les peines peuvent être sévères. En août, un jeune homme a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir visé des avions d’Orly. La solution pourrait aussi passer par un durcissement de la législation sur la vente des lasers. source

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