Certains les ont vus jaunes avec des écritures bizarres : « ça devait être l’hélicoptère d’un cheikh ou d’un prince oriental ». D’autres auraient mis leurs deux mains au feu : « C’était les gendarmes, les hélicoptères étaient tout bleus ». Et cette maman venue chercher son fils au collège Jules Verne le jure : « C’était un hélico blanc et rouge, comme ceux de la Principauté de Monaco »...
Elle roule alors ses yeux de biche et susurre : « Si ça se trouve, il y avait Albert et Charlène à l’intérieur, ils faisaient des repérages pour leur mariage ».

Depuis lundi, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes sont bien intrigués par cet étrange ballet d’hélicoptères... Mystères.

Et hier matin, entre les grands palmiers de la cour de Jules Verne, les rumeurs volaient plus vite que les pales de ces fameux objets volants encore non identifiés !

« On pouvait voir la tête du pilote »
Dans une classe de cinquième, les adolescents sont mêmes restés dix bonnes minutes agglutinées contre les vitres de leur salle de cours, attestant après coup : « On pouvait voir la tête du pilote, tellement il volait près de nous. Et ça faisait un boucan d’enfer on ne s’entendait presque plus ».

De quoi, aussi, inquiéter certains parents persuadés qu’un dangereux criminel s’était peut-être retranché dans l’enceinte de l’établissement scolaire.

Mieux encore, après la vidéosurveillance, voilà l’hélico-surveillance : « Et si c’était une nouvelle façon de voir les enfants dans la cour des écoles », se demande un papa qui n’en revient pas lui-même... de ce qu’il vient de dire.

« Avec le tout-sécuritaire, pourquoi pas ? », balbutie-t-il.

Et son fils se met à rigoler. « N’importe quoi »...

Cette chorégraphie aérienne a en tout cas beaucoup amusé le principal de Jules-Verne, Gilles Genot. Dans un rire, il explique : « Rien de tout cela bien sûr, tout va très bien dans mon collège ».

Et de plaisanter : « C’est peut-être un repérage avant une visite de Sarkozy et de Carla ? Il faut que je prépare son accueil ».

« Des vols techniques »
A la base hélicoptère de Mandelieu, la Sécurité Civile explique qu’elle n’a pas effectué de vols depuis lundi...

Alors ça se complique !

Et ce sont finalement les fins limiers du commissariat de Cagnes, qui en fin de journée dégottent l’explication tant attendue de ce spectacle dans le ciel cagnois :

« C’est un arrêté préfectoral qui a été signé le 20 août, et qui autorise les hélicos de la société héliprotection à intervenir sur des zones du département afin de réaliser des opérations de lutte contre les incendies ».

Confirmation au CODIS : il s’agissait bien de vols « techniques » des hélicoptères bombardiers d’eau basés à Sophia. Jaune et rouge, donc ! Stéphanie Gasiglia source