Travaux de l’extrême pour rénover une cabane de bergers

mardi 7 septembre 2010

Perchée dans un décor grandiose à 2000 mètres d’altitude, la cabane de berger de Portabère avait besoin de se refaire une jeunesse.
Et pour cette petite cabane, de grands moyens ont été déployés.
Car quand les plus conventionnels ne peuvent rien, la solution se trouve dans les airs.
C’est l’hélicoptère piloté par l’équipe d’Héli Béarn qui vole depuis le mois de juin vers cette construction improbable accrochée à la montagne, pour ravitailler un chantier hors norme.
Perchés près du « Port de Salau » dans un nid de rocailles, les ouvriers restent parfois une semaine sans redescendre vers la civilisation.
« Nous avons même un isard qui nous visite le soir » raconte René, comme un poisson dans l’eau.
« C’est vrai qu’il faut aimer la montagne, plaisante Bruno Servat, responsable du chantier, il faut apprécier la solitude. Là haut, on se sent un peu bergers »
Mais sans hélicoptère, pas de travaux (pour lesquels 150 rotations ont déjà été réalisées).
Et les opérations sont bien huilées.
Le pilote Sylvain Barro - Photo © MidiNews 2010 D’une base établie près des mines d’Anglade (au dessus du village de Salau), l’hélicoptère se pose et emporte dans les airs le matériel jusqu’aux cimes, grâce à une périlleuse opération appelée le « levage »
Ce lundi, c’est du sable, du ciment, et des matelas qui ont pris leur envol accrochés au bout d’un câble.
Mais parfois, quand la journée est orageuse, le chantier prend fin plus vite que prévu.
« Au lieu des 40 rotations prévues aujourd’hui, nous n’en avons fait que 9, car un fort vent de sud s’est levé » commente Eric Dartiailh, mécanicien d’Heli Béarn, dont le rôle est d’être « les yeux du pilote au sol, et de gérer les charges et le chantier »
Même si pour le mécanicien, « le premier facteur de sécurité à prendre en compte est le facteur humain.
Ensuite, il y a les évènements climatiques, mais aussi le site.
Parfois on travaille au ras des parois, où des pierres peuvent tomber
 »
Le mécanicien d'Héli Béarn Eric Dartiailh - Photo © MidiNews 2010 Pas question pour autant de dire que c’est un métier dangereux : « c’est plutôt un métier à risques... si on respecte les règles, tout va bien »
Le chantier aérien de la cabane de Portabère reprendra quant à lui ses activités quand le vent de sud aura calmé ses ardeurs.
Et ce mardi, les ouvriers qui avaient du dormir en montagne ont du redescendre dans la vallée après une nuit blanche sous de violents orages. source

 Cliquez ici pour voir le reportage vidéo. Interviewés : le pilote Sylvain Barro et le mécanicien Eric Dartiailh.

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