Thierry Leygnac fait son cinéma

lundi 6 septembre 2010

Portes-ouvertes de l’aérodrome ou pas, il aurait enchaîné les vols au-dessus du golfe tout le week-end. Car c’est comme ça quand il fait beau. Mais à bord de son hélico, Thierry Leygnac, ancien de l’aéronavale, ne fait pas que promener les touristes.
Thierry Leygnac, ancien de l'aéronavaleDire de Thierry Leygnac qu’il a beaucoup d’heures de vol n’a rien de désobligeant. Quand on a passé en cumulé près d’une année de vol dans la carlingue d’un hélicoptère, cela atteste à minima d’une certaine expérience. Pendant 22 ans, ce natif de Bergerac a été militaire dans l’aéronavale. Il a travaillé sur des bâtiments porteurs d’hélicoptères, dont la Jeanne d’Arc. Puis a été douze ans instructeur à Dax puis Lanvéoc.

Toujours dans la course
C’est ce CV qui l’a amené, en 2005, à prendre la suite du pilote en place, Daniel Manoury, au sein de Bretagne-hélicoptères (*). La passation de commandement a eu lieu, mais le cahier des charges est resté le même. Il y a les survols du golfe, de 20 minutes minimum, comme ceux qu’il a effectués à la pelle ce week-end. Mais cela reste minoritaire dans l’activité du pilote. « Je travaille à 80%pour des prises de vues : télévision, cinéma ou photographie. Beaucoup sur les courses à la voile. Je les fais quasiment toutes. Cette année, je suis allé à Valence, sur la coupe de l’América ou encore sur la Figaro. En 2012, je suis déjà réservé pour la route du Rhum, la Volvo Océan Race, le Vendée Globe... ». Ce que les cameramen ou les photographes attendent de Thierry Leygnac, c’est qu’il ait l’oeil. Comme eux finalement : « Je sais ce qu’ils attendent de moi. Avec le temps, on prend l’habitude de travailler ensemble. Ils n’ont plus besoin d’expliquer les images qu’ils cherchent ».

Faits divers et gros oeuvre
Mais il peut être sollicité au débotté pour couvrir des actus plus chaudes. TF1, Canal+, M6, toutes les chaînes ont son numéro de portable. Il a sonné, par exemple, quand les Monts d’Arrée ont flambé cet été. Et puis, donc, il y a le 7e art. La scène de la frégate naviguant dans une mer déchaînée du film Océans, c’est lui. Romains Duris filmé sur la rivière du Bono (« L’homme qui voulait vivre sa vie », en novembre dans les salles), c’est lui aussi. Cela confère un petit prestige, même si l’homme semble modeste. Car il intervient aussi sur des commandes plus prosaïques. Faire le taxi, pour des clients aisés qui vont à Belle-Ile. Transporter du béton pour consolider l’embase de phares. Ou, comme dernièrement, intervenir sur un chantier dans le lac de Guerlédan. Quelles que soient les tâches, c’est en mer que le pilote d’hélico a ses marques. « Vous me demandez de voler en montagne, je suis perdu ».

(*) La société à également des bases à Dinan, La Baule et Cholet. Bretagne-hélicoptères,

aérodrome Vannes-Meucon. Tél.06.08.24.69.11.

Le gestionnaire privé veut développer l’activité commerciale
Depuis janvier2008, c’est une société privée qui gère l’aérodrome, par délégation de service public de Vannes agglo. La Seva (*), c’est une équipe de trois personnes - bientôt quatre - qui ont pour point commun d’être des pompiers multicartes. « Notre mission principale est d’assurer la sécurité sur la plateforme. Mais nous devons aussi entretenir les espaces verts, veiller à la bonne qualité du balisage, avitailler les avions, réserver des taxis ou des hôtels pour les clients », détaille Emmanuel Vesselle, responsable d’exploitation de l’aérodrome. Pour cette mission de secours et sécurité, la société reçoit une subvention de l’État. Elle vient s’ajouter à celle versée par l’agglomération et aux taxes appliquées aux usagers. Elles sont forfaitaires et vont de 6,45€ pour un petit avion de l’aéro-club à 350 € pour un gros avion militaire. Il y a le forfait et il y a toutes les prestations annexes qui viennent gonfler la note.

« Développer le vol commercial »
Pour l’ATR 42, le petit avion de ligne qu’utilise parfois le Voc pour ses déplacements, le prix de base est de 57 €. Après décompte des extra, la note s’élève en moyenne autour de 1.500€. Avec 17.475 mouvements, la pratique de loisirs reste ultra majoritaire. « Ce que nous cherchons, c’est de développer le vol commercial. Les six premiers mois de l’année, il a progressé de 133% par rapport à l’année dernière, mais nous comptons faire encore mieux » dit Emmanuel Vesselle. source

(*) Société d’exploitation de Vannes aéroport, une filiale du groupe canadien SNC-Lavalin.

Vos commentaires

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.