Une machine mythique
mardi 31 août 2010
Insolite, à Romenay, une pilote utilise l’hélicoptère de la série Le Clown comme outil de travail.
Elle a le regard bleu perçant d’une fonceuse. Corinne Ray sait ce qu’elle veut, et depuis quelques années, elle pilote un engin mythique.
L’hélico du Clown. Corinne Ray a racheté son outil
de travail aux producteurs de la série diffusée sur M6. 450 000 €. C’est le prix d’un hélicoptère de ce type :
une forme profilée d’insecte géant pour cinq places à l’intérieur.
C’était un rêve d’enfance et elle l’a mené au bout : voler, une passion ! En 1990, elle passe son brevet de pilote dans une école spécialisée à Auxerre et se lance en créant sa propre société, alors que règne un contexte de concurrence difficile.
Une pilote de choc
Bosseuse, elle parvient peu à peu à s’imposer en acquérant l’hélicoptère fétiche de la série diffusée sur M6 dans les années 2000, Le Clown. Corinne prend des risques, mais réussi à remplir son carnet de commandes. Elle fait de l’épandage agricole et du survol de surveillance de ligne électrique.
Avant, en 1995, elle a créé une école de pilotage, basée sur l’aérodrome de Cuisery. Mais un an plus tard, elle renonce, « je n’ai pas la patience d’une pédagogue », dit-elle réaliste.
Encore star de la télé
Aujourd’hui, le travail a évolué. Les nouvelles normes agricoles interdisant certains épandages, Corinne pilote maintenant vers d’autres cieux. Elle loue ses services pour tourner des émissions de télévision et emmène des photographes. M6, France 3 : « l’hélicoptère, ça plaît », raconte-t-elle, toujours aussi passionnée. La pilote participe régulièrement à des reportages sur le terroir dans l’esprit « chasse aux trésors », et continue aussi les surveillances de lignes pour ErDF.
Corinne a beaucoup investi pour prendre son envol aux commandes du fabuleux engin, et aujourd’hui elle a trouvé sa vitesse de croisière. Libre comme l’air, elle a su inventer avec son hélicoptère une vie pleine de rebondissements insolites, à sa manière digne d’un bon scénario de série télé. Rébecca Pinos source