« Il est où, le mec ? »

samedi 21 août 2010

Dans l’hélicoptère des gendarmes, hier matin.
Hier, aéroport de la Garenne, à Agen. L'hélicoptère a patrouillé une heure au-dessus des routes ; aux commandes de l'Écureuil : le maréchal des logis chef Rougé - Photo Jean-Louis Borderie Elle file, toute noire, on la distingue entre les platanes qui bordent la D 813 à la sortie de Tonneins, dépassant allègrement les voitures en direction d’Aiguillon. Son chauffeur n’a pas levé la tête. « Une moto arrive vers vous à vitesse excessive, préparez-vous pour interception. » 9h40, hier matin, à 150 mètres d’altitude. La gendarmerie procède à un exercice de contrôle routier. Une heure durant, entre la D 813 et l’A 62, sept équipes de motards postées sur les deux routes suppléent un Ecureuil du détachement aérien de Toulouse.

L’hélicoptère fait demi-tour, repasse par-dessus les arbres d’une ligne droite trop souvent fatale. « -Il est où, le mec ? - Là, devant la camionnette blanche. » La moto noire a beau ralentir après Nicole, l’Écureuil ne la lâchera plus. Postés à hauteur d’Aiguillon, deux gendarmes lui font signe de s’arrêter. Il obtempère. Histoire de dissuader toute velléité sinon de fuite du moins de contestation, l’hélicoptère fait quelques ronds dans le ciel. Ça ne passe pas inaperçu. « Le mec » en infraction n’est autre qu’une jeune femme, serveuse à Agen. Elle reconnaîtra la vitesse excessive et en sera quitte pour une contravention.

« Ça montre du bleu »
En une heure, la circulation a beau être fluide sur l’autoroute, ce sera la seule conduite verbalisée sur les indications du capitaine Lagadec, le chef de l’Escadron départemental de sécurité routière, embarqué dans l’hélicoptère. « On n’est pas là pour faire du numéro », assure-t-il. « Le but, c’est de marquer les esprits. Le motard verbalisé, il va dire à ses collègues qu’un hélicoptère l’a arrêté… On crée un sentiment d’insécurité chez les mauvais conducteurs. » « Il arrive même qu’on rentre sans rien, et tant mieux », répond le maréchal des logis chef Rougé, pilote de l’Écureuil. « Même s’il n’y a pas pléthore d’infractions constatées, ça montre du bleu, c’est médiatisé. »

Les équipes au sol n’ont d’ailleurs pas attendu que l’Écureuil passe au-dessus de leurs têtes : deux vitesses excessives, un usage de portable, un franchissement de ligne continue et deux infractions à la conduite de poids lourds ont été relevés sur la D 813. Le renfort d’un hélicoptère peut être sollicité une fois par mois par le groupement départemental de gendarmerie. Daniel Bozec source

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.