Sapeurs, sur terre comme au ciel

lundi 16 août 2010

Sous les patins de l’Écureuil, fendant l’air à 130 noeuds (240 km/h), les rangées de ceps, villas - avec ou sans piscine - et départementales défilent, 190 m plus bas.
Bientôt, ce sont les premiers contreforts annonçant le proche massif du Caroux qui se dessinent. À quelques dizaines de mètres devant, Horus 341, l’Alouette rouge, entame une série de boucles au-dessus d’une crête surplombant Cessenon. C’est là que, quelques minutes plus tôt, un départ de feu a été signalé par la vigie.
Jouant le "marqueur", l’hélico se met enfin en stationnaire, crachote ses indications par radio. Virant plus au large, poussant leur turbine pour conserver leur altitude, deux Trush Commander, avions des moyens de lutte anti-incendie départementaux, prennent leurs marques, s’alignent, cassent leur vitesse et larguent, dans la foulée, leur mélange d’eau et de produit mouillant. Délestés de leurs deux tonnes de charge, les appareils font un bond de plusieurs mètres avant de se stabiliser.
Au sol, une colonne d’attaque de sapeurs achève de noyer les bordures du foyer. Un peu plus de vingt minutes après l’alerte, le sinistre est considéré comme circonscrit.
Un feu ? Une simulation plutôt, organisée mardi après-midi. Et dont le but était de présenter au sous-préfet de Béziers, Philippe Chopin, le dispositif estival de lutte contre les feux de forêts en opération dans l’Hérault.
L’occasion pour le représentant de l’État de jauger, in situ, l’opérationnel mis en place par le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis).
Et qui est donc passé par cette démonstration. Avant de poursuivre, au sol, par une revue des troupes. Soit des sapeurs (dont une majorité de volontaires), épaulés par des militaires de l’armée de Terre.
Reste que, s’il n’est plus à démontrer l’utilité d’avions et de voilures tournantes dans la lutte anti-incendie, ce sont d’abord les moyens terrestres qui focalisent l’attention. Qu’ils soient pompiers ou auxiliaires des soldats du feu.
À l’image du capitaine Bernard Cabanes, le commandant du centre de secours de Cessenon. Pompier volontaire, mais d’abord adjoint au maire et viticulteur. « Un homme ayant l’intelligence du terrain », précise le colonel Christophe Risdorfer, le patron des pompiers héraultais.
Il est vrai que, sans connaissance de la topographie, déployer des moyens, même conséquents, peut se révéler contre-productif.
C’est aussi pour cela « que tous les jours, à 18 h, nous tenons une conférence avec les différents chefs de corps. Nous disposons des risques météo et de ceux relatifs aux feux. On évalue ainsi le risque du lendemain. Chacun donne ensuite son avis mais nous restons dans un cadre précis. Le fruit d’années d’expérience pour avoir une vraie vision des risques départementaux », détaille le colonel Risdorfer.
Alors et si, pour l’heure, la saison se passe relativement bien, un changement de temps peut tout remettre en question. Et cela aussi, il faut savoir l’appréhender. source

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