350 missions estivales pour les anges gardiens de la Sécurité civile

mardi 10 août 2010

Rouge et jaune. Ces couleurs sont celles de Dragon 2B, un hélicoptère dont le nom, la silhouette et la fonction - les secours aux personnes - sont familiers des Corses depuis une vingtaine d’années.
Séance de briefing devant Dragon 2B pour Xavier Roy, responsable de la base hélico de Bastia-Poretta, Christophe Poillot, mécanicien-opérateur de bord, Christophe Sauli, pilote, et le Dr Sency du Samu 2B - Photo Gérard BaldocchiPosté sur la base hélicoptère de la Sécurité Civile de Bastia-Poretta, Dragon 2B effectue entre 600 et 700 secours dans l’année (soit un nombre d’heures de vol qui oscille entre 850 et 900) dont la moitié de la mi-juin à la mi-septembre. Cette recrudescence l’été des interventions en montagne, sur la route et sur les plages s’explique évidemment par l’accroissement de la population en Corse durant cette période.
À la base, l’une des 22 du groupement hélicoptères de la Sécurité Civile, ils sont huit pour assurer ces missions de secours par la voie des airs. Quatre pilotes : Xavier Roy, qui est également responsable de la base, Christophe Sauli, instructeur, Franck Diebold et Georges Bacqué. Et quatre mécaniciens opérateurs de bord : Christophe Poillot, responsable des « MOB », Jean-Marc Bozio, instructeur, Jean-Christophe Aeschlimann et Bernard Muñoz.

Une équipe soudée
Particularité de la plateforme nordiste par rapport à celle du sud, elle est médicalisée par un médecin du SAMU de la Haute-Corse qui est présent en permanence sur la base aux côtés de l’équipage de l’EC-145 dont il est un partenaire privilégié. « Nous formons une équipe soudée dont les membres se connaissent bien, souligne Xavier Roy, le chef de la base qui a derrière lui près de vingt ans de présence à Poretta. Nous travaillons aussi de manière très étroite avec les pompiers du groupe de secours en montagne (GSMSP), du groupe de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP) et du groupe de recherche et d’intervention en milieu aquatique (GRIMA), le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), les sociétés nationales de sauvetage en mer, etc. »

Un "petit hôpital volant"
Équipé du matériel médical nécessaire aux différents types de secours (montagne, mer...) et de kits très spécialisés tel celui pour les accouchements, Dragon 2B fait figure de « petit hôpital volant ». La machine, qui peut accueillir jusqu’à six personnes, dispose d’une cabine modulable en fonction de la nature du secours à effectuer et d’un treuil qui doit être « rendu opérationnel par le « MOB » en une minute et demie, explique Christophe Sauli, pilote. Ce treuil peut supporter un poids de 270 kg et a une longueur de câble de 90 m. »
Actionné par le Codis 2B (centre opérationnel d’incendies et de secours géré par les pompiers), l’hélicoptère « peut rejoindre en 20 minutes environ, les points les plus éloignés du département, signale Christophe Sauli. Il nous a fallu, par exemple, cinq minutes de vol, pour rallier le village d’Ortale d’Alesani où nous devions secourir un homme blessé par des coups de feu. »

Mobilisable 24h/24h
L’hélicoptère est mobilisable 24h/24h. C’est justement pour assurer la continuité de la mission que le mois dernier, Dragon 20, l’hélicoptère de la base de Corse du Sud était venu à Bastia remplacer Dragon 2B, parti en révision. Cette décision avait été prise de manière à assurer le maintien du dispositif établi par le ministère de l’Intérieur. « La machine que nous devions prendre en remplacement n’étant pas prête, notre direction nationale a fait appel pour une semaine de transition à celle d’Ajaccio, explique Xavier Roy, car cette base dispose également d’un hélicoptère Ecureuil et peut en outre s’appuyer sur l’EC145 de la gendarmerie. Nous ne pouvions pas laisser Bastia sans hélicoptère. Nous aurions été obligés, sinon, de fermer la base. »
Susceptible d’être appelé à la rescousse d’une minute à l’autre, l’EC 145 doit en effet être prêt à prendre l’envol à tout moment. Ce reportage a d’ailleurs été réalisé au cours d’une matinée étonnamment calme mais le répit fut de courte durée.
13 h 42 : le téléphone de la base sonne. 5 minutes après, Dragon 2B décolle à destination de Ghisonaccia pour une suspicion de grossesse extra-utérine. La mission ne s’arrête jamais. Fabrice Laurent source

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