L’organisation des Douanes françaises s’articule en deux pôles :
La surveillance aéro-maritime
Avions bimoteurs légers sur quatre bases (Bordeaux, Lorient, Hyères et La Martinique) et six hélicoptères biturbines basés à Hyères et Le Havre (3+3).
Les missions sont la surveillance maritime des 200 milles nautiques économiques, le guidage des vedettes garde-côtes, les recherches et sauvetages maritimes et aéro-maritimes, surveillance et police de la navigation des navires français et étrangers, police des pêches, recherches et télédétection de la pollution par hydrocarbures, participation aux opérations antipollution, surveillance systématique des frontières maritimes
La surveillance aéro-terrestre
Avions légers monomoteurs à Dijon, Dugny et Toulouse et bimoteurs basés à Dugny et Toulouse.
Deux hélicoptères biturbines basés à Dugny.
Les missions sont le contrôle du trafic aérien en aéroports secondaires, des opérations de travail aérien, des livraisons de carburants et de situations douanières. Participation également à la filature de véhicules ou à des opérations de photographies aériennes, ainsi qu’à la construction de relais radio. Parfois étonnement, observation des migrations d’oiseaux ou cétacés à l’appel d’organismes scientifiques.
Ci-après la liste des bases, la carte d’implantation et un résumé historique.
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Dès 1945, les douanes émettent le projet d’une surveillance aérienne pour renforcer leurs actions au sol. Alors que les autres pays d’Europe avaient confié à leurs armées cette nouvelle mission, les Douanes française optèrent pour un service aérien intégré indépendant de la surveillance maritime militaire.
En 1950, l’hélicoptère, alors testé par l’armée, apparaît comme l’appareil le plus à même de servir en tous lieux et dans toutes les conditions. La Marine reçoit son premier Bell 47 en 1951.
Les Douanes optent pour la location d’un Hiller 360 (F-BFGZ), appareil bi-places, à la société Helicop-air pour opérer en Méditerranée. Un accident mortel en septembre 1950 mis fin à l’expérience mais ne firent pas baisser les bras aux défenseurs d’un service aérien autonome.
L’arrivée évènementielle de l’Alouette II en 1955 redynamisa le projet au sein des Douanes qui put mettre en place les moyens nécessaires pour, en 1960, louer un appareil à la Marine. L’Alouette II remplissait tous les critères requis et une commande de deux machines fut lancée en 1961 pour une livraison en juillet 1962. Le Groupement Douanier d’Hélicoptères fut crée en février 1963 avec un effectif d’une dizaine d’hommes.
Les résultats rencontrés en Méditerranées entraînèrent le même scénario en Atlantique mais des tests mirent en défaut les voilures tournantes au niveau sécurité en vol maritime et distances franchissables au profit d’avions bi-moteurs en 1969 et monomoteur en 1970. Les bases de Hyères et Bordeaux furent équipées, puis celle de Lorient en 1971. Les Douanes prirent la responsabilité de la surveillance aérienne par avion de l’ensemble des acteurs du service public en mer. Des brigades de surveillances aéro-terrestres furent créées en 1977 à Dijon, Paris-Dugny, puis Toulouse et Pau.
En 1978, une première Alouette II fut remplacée à un Écureuil, puis une seconde en 1981. Les hélicoptères avaient été conservés pour des missions frontalières principalement terrestres. En 1983, l’arrivée de deux Écureuil bi-turbines AS 355 F1 initie la première brigade de surveillance aéro-terrestre par hélicoptère à Saint-Mandrier. Les deux mono-turbines sont transférés à Pau.
En 1984, en parallèle de la création de la base de Toulouse, création d’une direction centrale à Dugny et de la base de surveillance de la Manche avec deux nouveaux AS 355 F1 basés au Havre.
En 1985, l’extension à 200 NM des zones maritimes de la zone économique exclusive (ZEE) nécessite de nouveaux avions.
En 1986, perte d’un AS 350 à Pau.
En 1987, ouverture d’une base avion aux Antilles en Martinique et mise en place du dispositif de surveillance de pollution maritime POLMAR I (scanner infrarouge et radar latéral embarqué à bord d’un bimoteur F406). En 1988, perfectionnement avec le POLMAR II.
En 1992, un AS 355 F2 est livré à Saint-Mandrier et un autre à la base de surveillance aéro-terrestre (BSA) du Havre. Un AS 350 BA est affecté à Dugny. Les AS 355 F1 sont convertis en F2, sauf un.
De 1993 à 1995, renforcement des moyens en avions et équipements électroniques.
En 1996, fermeture de Saint-Mandrier vers Hyères-Le Palyvestre.
En 2000, la disparité du parc d’appareils avions et hélicoptères entraine plusieurs réformes avec de nombreux retraits de machines.
En 2007, la Douane française remplace ses deux Écureuil AS 350 et quatre AS 355 par l’EC 135 d’Eurocopter.
Source : « Les Douanes Françaises » par Dominique Roosens. Site helimat.free.fr
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