Valérie André en formation sur Hiller 360 en 1950
jeudi 30 octobre 2008
Fin 1948, après sa demande pour être déployée en Indochine en tant que médecin militaire, Valérie André rentre en France en 1950 pour faire un stage sur Hiller 360 chez Hélicop-Air à Cormeilles-en-Vexin, en vue d’obtenir sa licence de pilote d’hélicoptère
Agée de 28 ans, la voici sur le Hiller 360 immatriculé F-BFPL à la fin de l’été 1950.
Après avoir terminé sa formation de pilote (brevet délivré le 1er septembre 1950), et totalisant 25 heures de vol sur Hiller 360, Valérie André retourne en Indochine en Octobre 1950, pour reprendre ses activités où elle se spécialise dans le service d’évacuation médicale de pilotage des hélicoptères Hiller 360 dans l’équipe du capitaine Alexis Santini.
Rotors dans le ciel d’Indochine : Les hommes - Extrait
Le 13 juin 1950, le médecin capitaine Valérie André effectue avec M. Bristow son premier vol sur le Hiller 360 n° 115 immatriculé F-BFGY. Pendant deux mois, du 13 juin
au 11 août, elle suit une progression en vol rendue difficile par suite des indisponibilités du matériel et du personnel moniteur. Ainsi au cours du mois de juin, elle vole tantôt sur Hiller 360 n° 115, tantôt sur le Hiller n° 120 (F-BGGZ), tantôt avec Bristow, Onde ou Villard et son entrainement est interrompu du 21 au 29. Dans ces conditions, elle ne totalise que 2 heures 25 de vol en six missions école en double commande au cours du mois de juin. En juillet, son activité aérienne , à nouveau interrompue du 9 au 23 , ne s’étend que sur onze jours de (...)
Le 11 août 1950, le capitaine André subit un contrôle de 40 minutes avec M. Boris. Le même jour, elle est lâchée sur le Hiller 360 n° 137 immatriculé F-BFPL : pilote ab initio, elle n’a que 17 heures de vol en double commande sur hélicoptère, avec Onde et les vols en solo. Elle reprend son entraînement dès le 16 août alternant les vols en double commande avec Onde et les vols en solo. Elle accumule ainsi 6 heures 40 en 13 sorties jusqu’au 23 août, journée au cours de laquelle elle passe son brevet de (...)
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Article paru dans le journal Les dernières nouvelles d’Alsace du 2 septembre 1950 |
Témoignage - Extrait du livre "Madame Le Général" par Valérie André
(...) Notre groupe de stage, à l’École de pilotage à Cormeilles-en-Vexin, s’entraîne avec une fougue de pionnier, bien que les séances soient souvent reportées en raison d’indisponibilités mécaniques ou de conditions météorologiques défavorables. Le 11 août, mon entraînement est jugé assez mûr pour permettre mon « lâché ». Je recevrai mon brevet de pilote privé d’hélicoptère douze jours plus tard... Désormais, je suis autorisée à voler seule à bord pour me familiariser avec l’appareil jusqu’à la fin du mois, atteignant ainsi vingt heures de vol... Chiffre bien dérisoire encore pour prétendre à des évacuations sanitaires dès mon retour en Indochine. J’en connais d’avance les risques et ne doute pas de l’expérience qu’ils supposent. J’obtiens d’effectuer quelques heures supplémentaires dans le sud de la France, au profit d’une campagne publicitaire des chaussettes « Stemm ». Mon camarade Henry en fait de même pour « grignoter » des heures. Ne serions-nous pas tombés amoureux de cette miraculeuse petite machine qui nous permet de voler « sous » le pont d’Avignon, contrairement à la chanson ! (...)













La femme et la libellule - Helicopter Heroine : Valérie André―Surgeon, Pioneer Rescue Pilot, and Her Courage Under Fire de Charles Morgan Evans - cf. Chapitre 15 page 107 du livre
