Quelles missions pour l’hélicoptère de la gendarmerie de Toulouse ?

mardi 24 octobre 2023

SERIE (4/4) Dans les coulisses de… la section aérienne de gendarmerie (SAG) de Toulouse. Créée en 1953, la SAG compte 29 bases réparties sur l’ensemble du territoire national et une quarantaine d’hélicoptères. Celle de Francazal dispose d’un hélicoptère biturbine léger EC135 qui part en intervention quasi quotidiennement. Immersion.

À Francazal, l’hélicoptère de la gendarmerie se tient prêt 24H/24 et 7j/7. Il ne lui faut que quelques minutes pour décoller de la Drop Zone et partir en mission. De nuit, les pilotes sont équipés de jumelles de vision nocturne. La section aérienne de gendarmerie de Toulouse, la « SAG » comme on la surnomme, est implantée depuis 1957 sur le terrain militaire du 1ᵉʳ régiment du train parachutiste (RTP). À l’époque, elle disposait d’un Bell 47 et d’une Alouette II.

Aujourd’hui, elle est dotée d’un hélicoptère biturbine léger EC135. La machine affiche une vitesse maximale de 220 km/h et une distance franchissable de 600 kilomètres.

Équipements embarqués
L’hélicoptère est équipé d’une boule optronique à l’avant qui abrite une caméra thermique dotée d’un puissant zoom qui permet de repérer des sources de chaleur de jour comme de nuit. Elle renvoie des images en temps réel sur des écrans à bord mais peut aussi les transmettre en temps réel aux services de la préfecture par exemple. En fonction de la mission à réaliser, la machine peut également être équipée en quelques minutes de divers équipements. On peut y ajouter un puissant phare par exemple capable d’éclairer une zone équivalente à un terrain de foot. Il y a aussi un treuil et une double potence qui permettent de récupérer ou de déposer des personnes plus ou moins rapidement.

La SAG de Toulouse s’appuie sur huit personnes. Elle compte trois pilotes, quatre mécaniciens de bord chargés de gérer certains équipements en vol et de réaliser l’entretien mécanique de la machine, et un radio avitailleur qui gère toute la partie logistique. Son secteur d’intervention est vaste. Il couvre la Haute-Garonne et tous les départements alentour dans un rayon d’environ 150 km autour de la Ville rose.

Elle réalise en moyenne une vingtaine d’interventions chaque mois. Généralement, l’équipage est composé d’un pilote et d’un mécanicien de bord. En fonction de la mission, un tireur d’élite, un maître-chien accompagné de son animal, ou encore un enquêteur peuvent prendre place à bord.

Surveillance, recherche, lutte antidrogue
La section aérienne est en effet chargée d’assurer différents types de missions pour le compte de la gendarmerie nationale, de la police, des douanes, de la SNCF, et même de la Sécurité civile. « Les missions sont extrêmement variées. On peut intervenir dans le cadre d’enquêtes et d’investigations pour rechercher un véhicule volé, une personne portée disparue, ou pour venir en appui du GIGN dans le cadre d’interpellations liées au trafic de drogue » explique le commandant Romain K, chef d’escadron de la SAG de Toulouse.

« En ce moment, nos interventions concernent principalement les manifestations contre le projet de l’A69. On intervient pour donner une vue d’ensemble aux équipes au sol, pour les renseigner de la configuration des lieux et les aider à se positionner. Le but c’est d’éviter tous débordements, tout trouble à l’ordre public. »

Proche de la frontière espagnole, la section toulousaine intervient aussi dans la lutte antidrogue et le trafic de stupéfiants ou de cigarettes. Avec la coupe du monde de rugby, elle peut aussi être amenée à déposer à l’aide du treuil un tireur de précision sur le toit d’un immeuble. « On s’entraîne régulièrement avec l’antenne du GIGN de Toulouse et le RAID de Haute-Garonne à les déposer sur un site ou à faire du tir embarqué » précise Romain K. La SAG de Toulouse intervient aussi parfois pour déposer des sauveteurs de la Sécurité civile dans des zones escarpées.

Elle réalise quelque 460 heures de vol par an avec son EC135 qu’elle conservera encore quelques années. Car si la gendarmerie nationale a commandé dix hélicoptères H160, les premiers exemplaires seront positionnés en 2025 sur la base aérienne de Vélizy Villacoublay en région parisienne. Ces nouvelles machines produites par Airbus Helicopters permettront de transporter 12 passagers contre 7 sur l’EC135. Le H160 affichera une vitesse maximale de 280 km/h et une distance franchissable de près de 900 kilomètres. À Toulouse, la SAG aimerait bien le compter un jour dans sa flotte. Source : ladepeche.fr

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