Avec les pilotes de la Sécurité civile : vols d’urgence contre le covid-19

jeudi 23 avril 2020

Mobilisés dès le début de la crise - la toute première victime française de l’épidémie de coronavirus a été transportée de l’Oise à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière le 26 février dernier, les hélicoptères de la Sécurité civile ont effectué plus de 260 heures de vol pour transférer des malades du Covid-19. Paris Match s’est glissé dans le quotidien d’un pilote des célèbres Dragon. Il nous raconte les dessous de cette crise historique.

Début avril, l’Agence régionale de santé d’île de France tire la sonnette d’alarme : « Nous sommes au bout de nos capacités d’hospitalisation.  »

Un pont aérien, le premier de cette ampleur depuis la seconde guerre mondiale, est mis en place pour déplacer les patients de la région parisienne vers l’ouest de la France. L’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) est transformé pour l’occasion en centre sanitaire d’urgence.

Ces vols, au même titre que les différents TGV, avions ou bus sanitaires mis en place, ont transféré des malades d’un hôpital à un autre pour éviter l’engorgement des établissements les plus exposés à l’épidémie.

Fort de ses 34 hélicoptères répartis sur 23 bases en métropole et en outremer, la Sécurité Civile répond à l’urgence. Leurs appareils, des EC 145 (Eurocopter, la filiale d’EADS) taillés pour le secourisme, sont bien plus adaptés aux situations d’urgences que les imposants Caracal de l’Armée de l’Air qu’il a fallu équiper avec des compartiment pouvant de recevoir les précieux respirateurs qui maintiennent les patients du COVID 19 en vie.

En mission de secours, ces machines reconnaissables à leurs couleurs jaune et rouge, peuvent embarquer jusqu’à six personnes à bord, avec une capacité de 2h 45 de vol, soit un Paris-Lille aller-retour.

Les deux Dragon 75 de la Sécurité civile vont avec leurs homologues franciliens assurer cette évacuation sanitaire. Durant les deux semaines d’intense opération, près de 187 patients seront ainsi transportés afin d’être soignés dans les meilleures conditions possible à raison de 10 rotations certain jours.

De leur côté, les pilotes et leur mécaniciens expérimentés ont dû élaborer de nouveaux protocoles pour ne ne pas risquer une contamination à bord et ramener le virus dans leur famille. Les appareils seront décontaminés chaque jour, et le personnel devra porter blouse et masque. Cette stratégie fonctionne : peu de personnel a été contaminé et la pression sur les hôpitaux continue de s’alléger. En attendant, la deuxième vague… Source

Le pilote Fabrice Chrétien interviewé - Base Issy-les-Moulineaux

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