Vol inaugural de Volta, l’hélicoptère conventionnel 100% électrique

jeudi 20 octobre 2016

"Volta", un hélicoptère conventionnel 100% électrique, a réalisé mercredi son premier vol piloté de démonstration sur l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux.
Le petit appareil a volé pendant quelques minutes à quelques mètres au dessus du sol, en présence de la ministre de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal.
La ministre a expliqué vouloir encourager "ces sauts technologiques" estimant que Volta était le "type de projet" qu’elle souhaitait soutenir, en raison notamment de sa "dimension éducative extrêmement forte".
"C’est avec des ruptures technologiques qu’on réussira à maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés", a-t-elle poursuivi, rappelant que l’aviation représente plus de 2% des émissions mondiales de CO².
Le prototype -qui a été développé par l’Ecole nationale de l’aviation civile (Enac) et Aquinea, une TPE à l’origine du projet basée à Pompertuzat (Haute-Garonne)- est un hélicoptère dit "conventionnel", équipé d’un seul rotor à pas variable et d’un rotor auxiliaire situé à l’arrière de l’appareil.
Selon ses concepteurs, "la concurrence allemande et chinoise propose des hélicoptères multi-rotors à vitesse variable semblables aux drones".
Leur objectif est de développer un appareil biplace dédié à la formation des pilotes et au vol de loisir, puis à terme, de lui faire intégrer le trafic aérien dans des conditions d’utilisation commerciale.
L’appareil, présenté par le ministère comme une "première européenne", a été conçu à partir d’un ancien prototype d’hélicoptère de loisir qui n’a jamais fonctionné.
Son système de batterie électrique, développé exclusivement pour le projet, lui assure une autonomie énergétique de l’ordre de 14 minutes. Chaque vol permet en moyenne, d’éviter l’émission de 13 kg de CO2 et 24 g d’oxyde d’azote.
Avec une durée de vie de 350 heures, la batterie de Volta, d’un poids de 150 kg, permet d’économiser jusqu’à 17.000 litres de carburant, ce qui représente 11 tonnes de CO2 et 22 kg d’oxyde d’azote, selon ses concepteurs.
Son autonomie "record, au delà des trois minutes atteintes par les prototypes actuels" le différencie des autres appareils expérimentaux, précisent-ils.
Le directeur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) Patrick Gandil a pour sa part annoncé la décision de créer à l’ENAC "une nouvelle filière de formation tournée vers les nouveaux modes de motorisation et les nouvelles énergies pour l’aviation".
Avec Volta, "on a fait un pas supplémentaire, car il n’y a pas de technologie plus exigeante en termes d’énergie embarquée" que l’hélicoptère, a-t-il ajouté. (AFP)

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