Grandes marées. Le littoral sous haute surveillance

vendredi 20 mars 2015

Les pêcheurs à pied ou les promeneurs l’ignorent sans doute mais à chaque grande marée, ils sont sous surveillance aérienne. L’hélicoptère Dragon 56 effectue des vols préventifs dès que la mer remonte. Comme hier midi.

Interviewé : Xavier NICOLAS (Pilote).

Une vingtaine de minutes pour relier le Pouldu (Finistère) à la Loire-Atlantique en longeant de superbes côtes. Le tout sous un soleil radieux et à une vitesse de croisière. Qui dit mieux ? Cependant, n’allez pas croire que les équipages de Dragon 56 se la coulent douce dans cet exercice. Au contraire. Leur concentration est maximale pour analyser ce qui se trame trente mètres plus bas. Une bouée qui traîne, une embarcation vide, une personne isolée... La moindre anomalie est repérée.

Une trentaine de « vols marée » cette année
Car ce qui surprend au premier vol, c’est l’incroyable visibilité dont on dispose de là-haut. Encore faut-il savoir où poser les yeux. Là où ceux d’un profane se perdent dans l’étendue des paysages, les secouristes décèlent surtout ce qui est caché. Ici un pêcheur masqué par un rocher, là un homme dont le manteau se confond avec le sol. Chaque année, les hommes de la Sécurité civile du Morbihan effectuent une vingtaine de ces « vols marée ». Deux heures après la basse mer, au moment le plus critique, lorsque certains peuvent se retrouver coincés. Mais cette année, le nombre avoisinera la trentaine pour cause, entre autres, de « marée du siècle », de coefficient 119 demain. La surveillance est activée dès que le coefficient dépasse 103. Le vol se fait en configuration d’intervention avec deux sapeurs plongeurs dans l’appareil. « Cela nous permet d’être encore plus réactifs en cas d’incident, c’est une mission de secours mais nous restons prioritaires en cas d’urgence », explique Xavier Nicolas, pilote de Dragon depuis quatre ans. « À trente mètres on voit tout » L’ancien militaire ne pensait pas si bien dire. À peine a-t-il lancé les pales et quitté la base de Lann-Bihoué qu’un appel du Codis le convie sur Billiers (56) pour la disparition d’un pêcheur à pied. Intervention annulée quelques minutes plus tard. Octogénaire retrouvé, la surveillance peut reprendre. Petite Mer de Gâvres, à l’est de la presqu’île de Quiberon, Golfe du Morbihan... Les pilotes connaissent les secteurs de pêche à pied les plus prisés. En bas, ce n’est pas la grande foule. « Il y a parfois des vols où on ne voit personne », confie Jean-Michel Sirot, le mécanicien opérateur. « S’il y a un doute, on ralentit, on fait un tour et on peut utiliser les haut-parleurs si besoin, reprend Xavier Nicolas. À trente mètres, on voit tout. S’ils nous voient tourner au-dessus d’eux, ils savent qu’il ne faut pas rester. Mais dans l’ensemble, les comportements sont assez respectueux, on voit rarement d’attitude irresponsable. Le mois dernier, nous avons eu une personne bloquée sur un rocher face à la pointe du Talud à Ploemeur, ça peut arriver ». La côte de Pénestin passée, le retour vers Lorient s’amorce. Déjà. Le temps paraît suspendu dans un hélicoptère qui semble écraser les distances. « C’est pile ici que le TK Bremen s’est échoué », lâche le pilote en survolant la plage d’Erdeven. (...) Lire la suite sur letelegramme.fr

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